Mansa Nettey, la directrice générale nouvellement nommée à la tête de Standard Chartered Bank Ghana, a promis lors de sa rencontre d’introduction avec le président ghanéen récemment élu, Nana Akufo Addo, que son institution soutiendra le plan de développement de son gouvernement.
Dans cette logique, la banque continuera d’apporter son appui au développement du secteur privé. « Le secteur privé est un domaine que nous projetons de faire grandir. Nous cherchons également à les soutenir et nous avons créé une unité très spéciale pour les PME, au regard de leur importance », a fait savoir Mme Nettey.
Cette volonté devrait être soutenue par une politique monétaire beaucoup plus accommodante de la banque centrale du Ghana, dans un contexte où l’inflation des produits alimentaires est en baisse au mois d’avril 2017, à son niveau le plus bas depuis les quatre années précédentes.
Selon des sources concordantes, Ernest Addison, le nouveau gouverneur de la banque centrale du Ghana, devrait ce 22 mai 2017, annoncer une baisse des taux directeurs. Les plus optimistes suggèrent un niveau qui sera le plus bas des deux dernières années, ouvrant ainsi plus de la latitude aux banques pour accorder davantage de crédits à l’économie.
Malgré ce soutien annoncé au secteur privé et des perspectives d’une politique monétaire plus encourageante, la situation du cedi ghanéen qui a déjà perdu 5,2% sur le dollar américain, invitera les banque à la prudence. En 2016, Standard Chartered Bank Ghana a faiblement prêté à la clientèle, ce qui s’est traduit par un encours de prêts à la clientèle au 31 décembre de 1,26 milliard de cédis, contre 1,21 milliard au 31 décembre 2015.
La banque a, par contre, en toute logique, augmenté son exposition aux titres publics du gouvernement, faisant passer l’encours des placements qu’elle y a effectués de 912 millions de cédis à 1,27 milliard de cédis. Plus globalement, le Ghana a été un marché rentable pour Stanchart Ghana en 2016.
Elle a réalisé durant cette période, un résultat net de 224,5 millions de cédis (52,2 millions $) de bénéfice net, soit trois fois celui réalisé au cours de l’année 2015 précédente. Cette performance a été tirée par une baisse des charges d’intérêts concomitante à une hausse des revenus d’intérêts, qui lui a permis de dégager des revenus nets d’intérêts de 490 millions de cédis.
Avec agenceecofin