South African Airways (SAA) a annoncé, le 29 mars, que ses pertes se sont établies à 5,6 milliards de rands (475 millions de dollars), durant l’exercice 2016-2017 contre 1,5 milliard de rands durant l’exercice précédent. La publication des résultats de l’exercice clos le 31 mars 2017, étaient reportée dans le sillage de la mise en œuvre par l’Etat d’un plan de sauvetage de 10 milliards de rands en 2017.
La compagnie nationale sud-africaine, qui cumule les déficits depuis 2011, représente un fardeau pour l’Etat et ne survit que grâce à des garanties d’État totalisant près de 20 milliards de rands (environ 1,7 milliard de dollars). Le directeur général de SAA, Vuyani Jarana, a cependant déclaré, lors d’une conférence de presse, que la compagnie espère sortir de la zone de turbulences et atteindre le seuil de rentabilité à partir de 2023, grâce notamment à la compression de ses coûts et à la réduction des liaisons internationales.
M.Jarana, un ex-dirigeant de l’opérateur télécoms Vodacom, a cependant exclu l’ouverture imminente du capital de la compagnie à un partenaire stratégique. «Dans l’état actuel des choses, l’ouverture du capital ne permettra pas de mobiliser des fonds importants au regard de la situation peu envieuse de la compagnie.», a-t-il estimé.
Le 24 mars, le directeur du Trésor, Dondo Mogajane, avait annoncé que l’Etat examine la cession d’une participation de 49% dans le capital de SAA pour tenter d’alléger les pressions sur le budget de l’Etat, grevé par le soutien de l’Etat aux entreprises publiques déficitaires.
Agenceecofin