Le vice-Président est au Rwanda où il participe à la rencontre des Chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine sur la Zone de libre-échange continentale (Zlec).
Sommet sur la zone de libre-échange continentale/ Duncan :”La Côte d’Ivoire est un exemple en matière d’échanges inter-États”
Kigali accueille, demain, une rencontre au sommet consacrée au marché commun du continent africain. C’est l’Union africaine qui, dans sa recherche d’un marché continental, a initié la Zlec. Cette Zone de libre-échange continentale sur laquelle travaillent des experts depuis 2012 verra, dans la capitale rwandaise, son lancement officiel ce 21 mars 2018. En présence des Chefs d’Etat et de gouvernement du continent qui sont à Kigali depuis hier.
Le vice-président y représente le président de la République Alassane ouattara. « Je suis dans cette belle ville de Kigali avec une délégation ministérielle pour représenter le Président de la République Alassane Ouattara et participer aux travaux de la Zone de libre- échange continentale », a-t-il déclaré à sa descente d’avion.
Il avait à ses côtés, les ministres Souleymane Diarrassouba du Commerce, de l’Artisanat et de la promotion des pme, Ali Coulibaly de l`Intégration africaine et des Ivoiriens de l`extérieur et Sansan Kambilé, Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’homme. La rencontre des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine sur la Zone de libre-échange continentale intervient après la réunion des ministres du Commerce de l’Union africaine qui s’est tenue, les 8 et 9 mars à Kigali.
Cette réunion ministérielle avait été consacrée à l’approbation des résultats des travaux préparatoires des experts chargés de la finalisation du projet d’accord portant sur la Zlec. Une zone commerciale de grande importance. « L’Afrique doit faire l’essentiel de ses échanges sur son continent. La Zone de libre-échange continentale a toute son importance. C’est un chantier d’avenir sur lequel il faut placer beaucoup d’espoir. Il s’agit de mettre en oeuvre un marché commun pour toute l’Afrique.
C’est donc un projet capital. Nous sommes conscients des embuches mais nous devons y arriver, pas- à- pas mais sûrement. Au bout du chemin, une seule zone commerciale pour tout le continent. Ce sera une grande première. Même l’Union européenne ne comprend pas tous les pays de l’Europe », a précisé Daniel Kablan Duncan.
La Côte d’Ivoire, qui prend part à ce sommet, a beaucoup à apporter. « Au niveau des échanges à l’intérieur du continent, on est aujourd’hui à onze pour cent. En Côte d’Ivoire, nous sommes à 33 pour cent» Lancée en janvier 2012, lors de la 18e session ordinaire de la Conférence de l’Union africaine, la Zone de libre-échange continentale veut raccorder les marchés d’échanges régionaux qui existent déjà sur le continent.
La Zlec doit inclure le marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa), la Communauté d’Afrique de l’Est (Cae), la Communauté de développement d’Afrique australe (Sadc), la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), l’Union du Maghreb arabe et finalement la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens.
Sa finalité est de doubler le commerce intra-africain avec un profit annuel d’environ 20 mille milliards de francs Cfa, d’ici à 2021. La Zone de libre-échange continentale s’étendra sur un marché africain de 1,2 milliard de personnes, représentant un produit intérieur brut (pib) de 2 500 milliards de dollars dans l’ensemble des 55 Etats membres de l’Union africaine. «Au final, ce sera un marché commun très envié. Il faut y arriver. Nous sommes à une étape importante. L’interconnexion des économies sera profitable à tous. Il y aura certes des obstacles mais il faudra les lever », selon Daniel Kablan Duncan.
Avec fratmat