Un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Cemac s’ouvre, ce 31 octobre 2017, à Ndjamena, la capitale tchadienne, en présence du président camerounais, Paul Biya. Selon les services de la présidence du Cameroun, cette rencontre survient dans un contexte marqué par «de sérieux problèmes financiers qui affectent, depuis quelques mois, le fonctionnement des services de la Commission et des institutions spécialisées» de cet espace communautaire à six pays (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA, Guinée équatoriale).
A titre d’exemple, poursuit la présidence camerounaise, «la taxe communautaire d’intégration (TCI) recouvrée n’est pas intégralement versée à la Commission, ce malgré l’existence des dispositions pertinentes de l’Acte additionnel relatif à son recouvrement».
En plus du financement des institutions de la Cemac, qui devrait occuper une place centrale au cours du sommet de Ndjamena, les chefs d’Etat de la Cemac devraient plancher sur «l’état d’avancement des mesures prises à Djibloho, en Guinée équatoriale, notamment celle relative à l’application intégrale de la libre circulation des biens et des personnes dans l’espace communautaire, condition sine qua non pour l’édification d’une intégration économique forte et réussie».
De ce point de vue, les pays de la Cemac, y compris le Gabon et la Guinée équatoriale, jadis réfractaires à la libre circulation, viennent de supprimer le visa d’entrée sur leurs territoires respectifs, à tous les ressortissants de cet espace communautaire, titulaires d’un passeport biométrique, pour des séjours n’excédant pas trois mois.
En outre, apprend-on de la même source, le sommet extraordinaire de Ndjamena devrait consacrer la passation de service entre le président sortant de la Commission de la Cemac, le Congolais Pierre Moussa, et le Gabonais Daniel Ona Ondo, son successeur, ainsi que la nomination de nouveaux responsables à la tête des institutions spécialisées de la Cemac.
Avec investiraucameroun