À l’ouverture du 3è sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) qui se tient du 3 au 4 septembre à Pékin, certains chefs d‘État africains n’ont pas fait le déplacement de la capitale chinoise. Peut-être quelque malaise diplomatique.
Entre Beijing et les capitales africaines, c’est désormais le « je t’aime moi non plus ». Tant on jure de part et d’autre par la coopération « gagnant-gagnant », ainsi que l’a encore rappelé ce matin le président congolais Denis Sassou-Nguesso à des journalistes de la radio nationale.
Placé sous le thème « La Chine et l’Afrique : communauté de destin et partenariat mutuellement profitable », ces troisièmes retrouvailles censées cimenter des relations sino-africaines des plus fructueuses.
Que s’est-il passé ?
Seulement voilà. Une poignée de dirigeants ne seront pas présents à ce FCSA. C’est le cas de John Magufuli de Tanzanie, Joseph Kabila de RDC, Pierre Nkurunziza du Burundi et le roi Mswati d’eSwatini (ex Swaziland).
Ces dirigeants se sont fait représenter et les sources proches évoquent des problèmes internes à régler. Mais, des observateurs parlent de malentendus entre la Chine et ces pays. À l’image de ce différend qui a opposé en octobre dernier Sicomines aux autorités de RDC qui interdisaient à l’entreprise majoritairement chinoise d’exporter du cuivre et du cobalt non transformé. À l’instar aussi d’eSwatini à qui la Chine a enjoint en juin dernier de rompre avec Taïwan dont les velléités indépendantistes dérangent Pékin qui considère l‘île comme une partie de son territoire.
Toutefois, « le FCSA qui a été créé il y a 18 ans, est un indice important de la coopération Sud-Sud », selon Li Dan, directeur du Centre d‘études africaines de l’Université des affaires étrangères de Chine.
Avec Africanews