Société générale a annoncé jeudi avoir accepté de payer 963 million d’euros à la Libyan investment authority (LIA) pour mettre fin à des litiges concernant des transactions financières datant de 2007-2009 et pour lesquels devait s’ouvrir le même jour à Londres un procès.
« Société générale souhaite exprimer ses regrets quant au manque de prudence observé par certains de ses collaborateurs », écrit la banque dans un communiqué, où elle présente ses excuses à la Libye et dit espérer que le pays, en proie à des conflits internes depuis la chute du dirigeant Mouammar Kadhafi, pourra rapidement surmonter ses difficultés.
Le fonds souverain libyen, qui a déjà poursuivi mais sans succès la banque américaine Goldman Sachs, réclamait un dédommagement de 2,1 milliards de dollars pour des transactions soupçonnées d’être entachées de pots-de-vin versés à la société d’un intermédiaire lié à la famille Kadhafi.
La reconnaissance de sa responsabilité dans le dossier libyen est un nouveau coup dur pour Société générale, fortement critiquée l’année dernière dans le cadre des révélations sur les « Panama papers » et dont l’image continue de souffrir, près de dix ans après, du scandale lié à son ancien courtier Jérôme Kerviel.
Au niveau comptable, le règlement à l’amiable avec la LIA a plombé les résultats du premier trimestre de la banque, qui a passé une provision de 350 millions d’euros dans ses comptes.
« L’impact en résultat net annuel part du groupe de cet accord est intégralement couvert dès le premier trimestre », a précisé Socgen dont les bénéfices pour les trois premiers mois de l’année n’ont, pour cette raison, pas atteint les attentes des investisseurs.
La banque de la Défense a enregistré un résultat net part du groupe en baisse de 19,2% à 747 millions d’euros alors que le consensus Reuters/Inquiry Financial s’établissait à 975 millions d’euros.
Avec boursenews