La direction de la Société Générale a proposé, ce vendredi, de procéder à des départs volontaires via une rupture conventionnelle collective, lors d’une négociation avec les syndicats. Depuis 2016 et jusqu’à fin 2019, le groupe veut avoir fermé 500 agences bancaires et supprimé 3.450 postes.
La direction de Société Générale a proposé vendredi de procéder à des départs volontaires via une rupture conventionnelle collective, lors d’une négociation liée à la réorganisation du réseau d’agences, a appris l’Agence France presse auprès de la banque et de la CFDT.
La Société générale veut avoir fermé 500 agences bancaires d’ici 2020
L’entreprise qui employait 18.500 personnes fin 2017 dans le réseau en France a annoncé fin novembre vouloir fermer 300 agences et supprimer 900 postes supplémentaires d’ici 2020. En tenant compte des annonces précédentes, cela conduirait à fermer 500 agences et supprimer 3.450 postes entre 2016 et fin 2019.
Pour y parvenir, la direction a donc présenté ce vendredi aux syndicats un “premier projet de texte” comprenant des “mobilités géographiques et fonctionnelles”, de la formation et des “départs volontaires”, a résumé Monique Motsch, de la CFDT. Sur le dernier point, “la direction a évoqué la possibilité de recourir à une rupture conventionnelle collective”, a-t-elle ajouté.
La Société Générale affirme qu’il n’y aura pas de départs contraints
Interrogée par l’AFP, la direction de la Société générale a confirmé son intention, dans le cadre de la transformation de son réseau de banque de détail, d’ouvrir“une négociation concernant un projet d’accord portant sur un dispositif de rupture conventionnelle collective (RCC)”. Elle a assuré que “ces suppressions de postes se feraient sans départs contraints. Cet accord cadre prévoyant les mesures d’accompagnement envisagées sera prochainement présenté et discuté avec nos partenaires sociaux”. Pour mener à bien la transformation du réseau France, la direction indique envisager “en priorité des mobilités internes, des départs naturels (retraites, …)” et “la possibilité de départs volontaires”.
La CFDT évoque des menaces de licenciement
La CFDT a exprimé des “doutes” sur le dispositif de RCC issu de la récente réforme du code du travail et qui nécessite un accord majoritaire des syndicats. “On n’est pas là pour négocier des zéros sur un chèque” de départ, mais pour négocier le meilleur “reclassement” possible pour les employés, selon Monique Motsch. Selon diverses sources syndicales, il reste 2.500 suppressions de postesà réaliser d’ici 2020.
Or, les “1.200 départs possibles en retraite (ou transition d’activité)” rendent l’équation “beaucoup plus compliquée qu’elle n’apparaît de prime abord”, a écrit la CGT dans un récent tract, évoquant une “menace de licenciement” brandie par la direction.
La banque s’est engagée à ne pas faire de licenciements secs jusqu’en février 2019, dans un accord signé avec des syndicats, a toutefois nuancé Mme Motsch.
Avec francebleu