Connaissez-vous la Blue Line? Eh bien, c’est certainement le plus grand projet d’infrastructure ferroviaire jamais réalisé en Afrique et qui vise à terme, à construire une boucle ferroviaire longue de 2 600 Km reliant cinq pays en Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Niger, Bénin et Togo). Aux manettes de ce gigantesque projet se trouve le groupe Bolloré qui, dès le début des travaux en 2014, a lancé dans l’arène un Camerounais du nom de Jean Joseph Aouda.
Nommé en août de cette année-là au poste de responsable des travaux dans le cadre de la construction de la boucle ferroviaire de l’Afrique de l’Ouest, d’un coût estimé à 1 600 milliards de FCfa, soit l’équivalent du budget d’investissement du Cameroun pour l’année 2017 ; cet ingénieur camerounais a, jusqu’en avril 2016, quotidiennement supervisé les travaux réalisés par une équipe de travail d’environ 1 000 employés.
Fort de cette expérience, Jean Joseph Aouda a par la suite intégré le Bureau d’études, d’audit, et de conseils pluridisciplinaires (Beacop) lancé en 2014, dont il a fini par reprendre 70% du capital. Même si Beacop fournit des prestations dans des domaines tels que le génie-civil, l’ingénierie financière ou encore le management, sa particularité est d’être l’une des rares entreprises au plan local et même africain à se lancer dans l’ingénierie ferroviaire, domaine encore largement dominé par des structures étrangères, dans un continent dans lequel foisonnent des projets ferroviaires. Pourtant, soutient Jean Joseph Aouda, eu égard aux réalités locales, les nationaux sont mieux indiqués «lorsqu’il s’agit d’implémenter des solutions infrastructurelles durables et adaptées aux réalités africaines».
Un avis que semblent partager nombre de porteurs de projets ferroviaires sur le continent, qui ont déjà fait confiance à Beacop. Au rang des réalisations de ce bureau d’études en Afrique, Jean Joseph Aouda cite fièrement l’assistance technique et le transfert des compétences via le learning by doing, dans le cadre de la construction de la boucle de chemins de fer Ouest-africaine ; la supervision des travaux de construction d’une nouvelle voie ferrée entre Niamey et Dosso (150 Km), au Niger ; la gestion de deux unités de production de traverses en béton armé bi-blocs à Niamey et Dosso ; la supervision des travaux de réhabilitation et de renouvellement de la voie ferrée entre Lomé et Tsévié (35 Km), au Togo.
Au Cameroun, Camrail, le concessionnaire du chemin de fer, n’est pas resté indifférent face à l’expertise de Beacop. En effet, apprend-on de sources autorisées, le transporteur ferroviaire camerounais a successivement confié au cabinet que dirige Jean Joseph Aouda, le contrat pour la réalisation du diagnostic de 700 ouvrages hydrauliques situés sur la ligne de chemin de fer entre Kumba (Sud-Ouest) et Ngaoundéré (Adamaoua) ; ainsi que la réalisation des études de faisabilité des projets de construction des tronçons ferroviaires Douala (Littoral)-Limbé (Sud-Ouest) et Edéa (Littoral)-Kribi (Sud).
Avec investiraucameroun