Snap a publié un chiffre d’affaires décevant et une perte de plus de 2 milliards de dollars. Résultat, le titre de la maison-mère de Snapchat chute de plus de 20% dans les échanges d’après-séance.
Deux mois seulement après son introduction en Bourse, Snap connaît ses premières turbulences à Wall Street. Le titre de la maison-mère de Snapchat s’effondrait en effet de plus de 20% dans les échanges d’après-séance mercredi (voir ci-dessous) et oscillait autour de son prix d’introduction (17 dollars) après la publication de mauvais résultats trimestriels.
La société a publié une perte colossale de 2,2 milliards de dollars pour le seul premier trimestre, mais la déception est surtout venue du chiffre d’affaires. Celui-ci est ressorti à 149,6 millions de dollars alors que le marché s’attendait à 158 millions de dollars. Si Snap a indiqué que le nombre de ses usagers quotidiens avait grimpé à 166 millions à la fin du trimestre, soit +36% sur un an, cela ne représente qu’une hausse de 5% par rapport au trimestre précédent.
Le co-fondateur et PDG, Evan Spiegel, qui pourrait voir sa fortune fondre de plus de 1 milliard de dollars à l’ouverture des marchés américains jeudi après-midi, a indiqué que le groupe travaillait à développer ses applications sous le logiciel d’exploitation Android (Google) qui offrent plus de possibilités de développement que celui d’Apple.
Snap avait démarré fort
Snap avait pourtant connu des débuts en fanfare à Wall Street. Pour ses premiers pas, l’action avait clôturé en hausse de plus de 40%, au-dessus de 24 dollars, valorisant la société à près de 34 milliards de dollars. Mais surtout, avec 3,4 milliards de dollars levés, Snap avait réussi la plus importante levée de fonds à Wall Street dans le domaine de la tech depuis plus de deux ans.
Pour trouver trace d’une telle opération, il fallait remonter à septembre 2014 et l’introduction record d’Alibaba. À cette époque, le groupe dirigé par Jack Ma avait levé près de 25 milliards de dollars, valorisant le géant chinois à un montant supérieur à ses concurrents américains, eBay et Amazon.
Avec bfmtv