Warcraft, Hexen ou Assassin’s creed sont sur vos étagères ou dans vos ordis… et l’entrepreneuriat est aussi votre terrain de jeu ? Alors vous allez vite comprendre ce que Han-Gwon Lung, un jeune et talentueux entrepreneur américain veut vous dire. Son apprentissage du business a été influencé par le jeux vidéos et voici comment.
Quand j’étais ado, j’ai passé beaucoup de temps à étudier et à faire mes devoirs. Entre les exigences de mes talentueux parents immigrés, et celles de la prestigieuse Stuyvesant High School de New York, j’avais du mal à souffler. Alors pour me détendre un peu, en bon geek, je me suis tourné vers les jeux vidéo.
A l’époque, les jeux vidéo étaient beaucoup plus montrés du doigt qu’aujourd’hui. Twitch (une plate-forme internet de gamers, ndlr) n’était encore rien, et Major League Gaming (site qui organise des compétitions entre joueurs, ndlr) n’avait encore percé. Du coup, tous ceux que je connaissais (en dehors de mes amis gamers) m’avaient conseillé de ne pas trop jouer. Je suis bien content de ne pas les avoir écoutés.
A présent, je gère mon propre business, et j’ai à peine le temps de jouer. En revanche, j’ai beaucoup de temps pour réfléchir. Et je suis aujourd’hui convaincu que les jeux vidéos m’ont enseigné d’importantes leçons sur comment réussir dans le business. Vous ne me croyez pas ? Voici six choses que j’ai apprises en maitrisant les jeux vidéo.
#1. Tricher n’est pas jouer
Pour des gosses, les jeux vidéo sont vraiment ardus. Certes, se mettre sur le mode « Dieu » rend le jeu tellement plus facile, et beaucoup plus marrant. Se sentir invincible quand on dégomme des communistes sortis de l’ère soviétique dans Goldeneye, par exemple, est un sentiment fantastique. Mais le plaisir ne dure pas.
Cela ne m’a pas pris bien longtemps pour me rendre compte que gagner en trichant est une victoire sans gloire. Déjà au collège, j’avais renoncé aux codes de triche et m’étais résolu à dominer le jeu droit dans mes bottes. Le sentiment de satisfaction quand j’ai battu Goldeneye pour la première fois sans tricher (en difficulté agent 00) était exaltant !
#2. Faire attention aux détails peut rapporter gros
Les développeurs adorent truffer leurs codes de petits secrets. Ils incluent souvent dans le gameplay des combinaisons de touches qui ne sont jamais expliquées dans les tutoriels, un peu comme des œufs de Pâques que seuls les joueurs les plus attentifs découvrent. The Legend of Zelda : Ocarina of time possède, par exemple, une quête parallèle longue et compliquée qui rapporte aux joueurs l’épée de Biggoron, la plus puissante arme du jeu. Mais, si tu n’y fais pas gaffe, tu ne la remarques pas. Les jeux sont remplis de trésors cachés, et seuls les joueurs méticuleux en profitent.
#3. Essayer, échouer et recommencer
Certains joueurs aiment les jeux sur mobile, funs et colorés, comme Candy Crush. D’autres ne s’arrêtent qu’après avoir battu le record mondial de temps d’un jeu. Mais que vous soyez un joueur tranquille ou acharné, vous allez échouer à répétition. Dark Soul narguent même les joueurs avec un « vous êtes mort » à l’écran à chaque échec…
Se planter un grand nombre de fois est intégré dans la courbe d’apprentissage de tout jeu bien fichu. Surmonter l’échec est ce qui rend, en premier lieu, les jeux addictifs. Mais tant de joueurs oublient cette leçon dès qu’ils posent la manette ! Echouer est une composante majeure du succès dans la vraie vie aussi, et il faut goûter l’échec pour l’aimer.
#4. Pour gagner, il faut mouiller sa chemise
Avec la sortie de Starcraft en 1998, les jeux de stratégie en temps réel ont fait un grand bond en avant. Non seulement Starcraft est devenu un e-sport lucratif en Corée du Sud, mais ses meilleurs joueurs bénéficient là-bas d’un statut équivalent à celui des grands joueurs d’échec. Petit à petit, les compétitions y ont aussi gagné en attractivité.
Les meilleurs joueurs ne montrent pas rien de leurs doutes ni de leurs faiblesses. Ils accumulent des ressources et les utilisent le plus rapidement possible. Ils n’ont jamais peur de tester de nouvelles stratégies, même si cela signifie parfois perdre. C’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire. Mais vous pouvez toujours apprendre des meilleurs, et vous gagnerez seulement si vous prenez des risques.
#5. L’enthousiasme appelle le succès
Un de mes amis m’a confié un jour : « Han, si je consacrais autant d’énergie à ma carrière qu’aux jeux vidéo, je serais riche ». Il avait pigé un truc. Nous, les joueurs, adorons jouer. En vrai, tant qu’il y a des jeux nouveaux, innovants et coriaces, nous continuons à jouer. C’est sans doute pour ça que l’âge moyen du joueur est de 31 ans.
Mais alors que la plupart des joueurs veulent plus que tout réussir, ils ne montrent pas la même volonté pour leur carrière. Tout cet enthousiasme s’essouffle au moment où ils mettent un pied au bureau. Il y a sans doute une leçon à tirer de cela…
#6. Rendre le travail plus ludique
Selon une étude de l’institut Gallup, 70 % des gens déclarent ne pas être motivés par leur travail. C’est triste, parce que le travail peut être très fun. C’est juste une question de perspective.
Est-ce que vous vous lancez des défis au bureau ou vous suivez juste le mouvement ? Vous fixez-vous des objectifs quotidiens et les atteignez-vous ? Apprenez-vous des choses nouvelles et les mettez-vous en œuvre ensuite ? Prenez la question sous un autre angle : Etes-vous un pro dans votre travail – de la même manière que les joueurs de Starcraft maitrisent leur jeu ?
Essayez de rendre ludique votre travail, et vous vous rendrez compte que ces efforts seront extrêmement gratifiants. Et, si après avoir fait tout ça, votre travail n’est toujours pas fun, alors la solution est simple : il est temps de changer de jeu.
avec leschos