La Sierra Léone a vécu mercredi une journée électorale. Les présidentielles, législatives et locales ont eu lieu dans le pays. La grande attraction c’est la lutte à la tête du pays pour la succession d’Ernest Bai Koroma. Plus de 3,1 millions d’électeurs étaient attendus dans les bureaux de votes.
Globalement c’est dans une atmosphère calme que cette journée électorale a été vécue. Les premiers résultats sont attendus dans les 48 heures et les résultats complets seront connus dans un délai maximum de deux semaines.
Le pays peine à décoller depuis la longue guerre civile qui a eu lieu de 1991 à 2002 et qui a occasionné 120000 morts sans oublier les milliers refugiés et déplacés.
L’une des grandes attractions de cette présidentielle c’est surtout la question de la corruption. Un fléau qui sévit depuis des années dans le pays et qui constitue une entrave à son développement. Le sujet est beaucoup revenu au cours des deux semaines de campagne électorale. Les deux principaux candidats se sont ouvertement accusés de malversations.
Samura Kamara, jusque-là ministre des affaires étrangères représente le Congrès de tout le peuple (APC), parti au pouvoir. Il porte sur ses épaules les critiques contre le président sortant. Son principal challenger reste Julius Maada Bio, le candidat du Parti du peuple de Sierra Leone (SLPP). L’ancien président de la république battu en 2012 veut revenir aux affaires. Un ‘’Troisième homme’’ pourrait jouer à l’arbitre, surtout en cas de second tour. Et ce sera Kandeh Yumkella, un ancien partisan du SLPP.
Le président de Sierra Leone est élu au suffrage universel direct selon un mode de scrutin majoritaire à deux tours.
Le parlement pour sa part est composé de 124 membres dont 112 sont élus au suffrage universelle direct à deux tours. Les 12 restants sont réservés aux chefs coutumiers élus au scrutin indirect.
De sérieux défis restent à relever pour faire décoller le pays notamment la corruption. Les conditions de vie de la plupart des habitants sont très précaires. Ceci malgré d’énormes richesses du sous-sol du pays comme l’or, le diamant et le fer. L’Épidémie de l’Ebola a largement révélé l’ampleur de cette corruption. Selon un audit de 2015, 5,7 millions de dollars consacré à cette lutte ont littéralement disparu sans traces.
Avec africatopsuccess