Selon des informations fournies par la presse tunisienne, la compagnie pétrolière Shell réclame plus de 380 millions de dollars à l’Etat tunisien pour le non-paiement de la facture relative à la construction de l’unité GPL du champ Hasdrubal, des pipelines reliant les champs Hasdrubal et Miskar à l’usine de stockage du GPL de Skhira, ainsi que des cigares de stockage.
A ce propos, elle aurait envoyé hier, mercredi, un courrier au gouvernement.
C’est en 2008, sous le régime Ben Ali, que le gouvernement tunisien avait commandé la réalisation de ces travaux à British Gas qui contrôlait alors les champs Hasdrubal et Miskar. En contrepartie, l’exécutif s’était engagé à octroyer des facilités fiscales à la compagnie.
Cependant, en 2015, Royal Dutch Shell a racheté les parts de British Gas sur les périmètres, héritant ainsi du différend qui semble opposer l’Assemblée Nationale Constituante ainsi que l’Assemblée des Représentants du Peuple à British Gas dans le cadre du contrat qui liait celui-ci à l’Etat tunisien. En effet, les nouvelles autorités tunisiennes, après l’éjection et la fuite de Ben Ali, ont refusé de signer l’avenant au contrat initial au sujet de ces constructions, privant ainsi Shell des avantages qui en découlent.
Shell s’oppose à ce refus des autorités tunisiennes et menace de porter l’affaire devant un tribunal international.
Pour l’instant, aucune déclaration officielle n’a été faite par les autorités tunisiennes.
Avec Agence Ecofin