Jean Bernard Boumah, patron du groupe Ceca Gadis, spécialisé dans la grande distribution, et Alain Ba Oumar, patron du premier fournisseur de services internet au Gabon, sont tous deux candidats à la présidence de la confédération patronale gabonaise (CPG). L’élection aura lieu vendredi.
Qui de Jean Bernard Boumah ou d’Alain Ba Oumar sera élu à la tête du patronat gabonais le 24 février prochain ? Les deux hommes sont en campagne électorale pour la première élection ouverte et démocratique de l’histoire de la confédération patronale gabonaise (CPG), un regroupement patronal comptant 300 entreprises, qui génèrent près de 80 % du PIB national et emploient 90 % des salariés du privé dans le pays.
Le plus expérimenté est sans doute Boumah, 67 ans, patron du groupe Ceca Gadis, spécialisé dans la grande distribution. Vice-président de la CPG jusqu’en septembre 2014, où il prend la tête de l’organisation après la nomination au gouvernement de Madeleine Berre. Il veut réformer en profondeur la gouvernance du syndicat, instaurer une « saine distance entre la CPG et l’État, ne pas subir l’agenda économique et social du gouvernement, se focaliser sur les préoccupations micro-économiques des chefs d’entreprises : le remboursement de la dette, les tracasseries administratives, le financement des TPE et PME ».
L’unité patronale face au gouvernement et aux syndicats
Lui aussi candidat, Alain Ba Oumar, ne compte pas faire de la figuration. Le patron de la société IG Telecom, un opérateur de télécommunication par satellite, fournisseur d’accès à la télévision, la radio et l’internet haut débit. Ba Oumar prône lui aussi la modernisation de la structure et souhaite la rendre plus performante.
Dans un contexte économique complexe, les enjeux sont multiples — le premier étant l’unité patronale face au gouvernement et aux syndicats. Les patrons veulent notamment plus de stabilité fiscale. Dans le viseur, la décision du gouvernement du 13 octobre dernier, d’élargir l’assiette des cotisations destinées à financer régime obligatoire de l’assurance maladie. Jusqu’à cette date, ce financement était supporté essentiellement par les opérateurs de téléphonie mobile à hauteur de 10 % de leur chiffre d’affaires.
Avec jeuneafrique