Le financement d’un des projets d’infrastructures les plus emblématiques du mandat de Macky Sall a été bouclé mercredi 11 mai à Dakar entre les différents partenaires, a appris « Jeune Afrique » auprès d’Abdou Ndéné Sall, le secrétaire d’État au réseau ferroviaire.
C’était l’un des engagements de fin d’année du président sénégalais Macky Sall : faire avancer et démarrer le chantier Train express régional (TER) devant relier l’aéroport international Blaise-Diagne (AIBD) à la capitale, en moins de 45 minutes.
Une sensible accélération est intervenue cette semaine dans la capitale sénégalaise, a apprisJeune Afrique jeudi 12 mai. Les partenaires financiers dans la construction de la première liaison ferroviaire rapide du Sénégal, en conclave cette semaine à Dakar, ont bouclé le tour de table dont le montant global s’élève à 451 milliards de F CFA (687 millions d’euros).
Si la Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement du Sénégal mettent chacun 100 milliards de F CFA, la Banque islamique de développement (BID) apportent 181 milliards tandis que la quotité de l’Agence française de développement (AFD) se chiffre à 70 milliards.
L’information a été confiée en exclusivité à Jeune Afrique par le secrétaire d’État au Réseau ferroviaire, Abdou Ndéné Sall. Les premiers travaux devront démarrer en juillet 2017.
Depuis la gare centrale de Dakar, le TER desservira 14 stations jusqu’à l’AIBD sur un trajet de 57 km, qu’il effectuera en quarante-cinq minutes. Son trafic passager est estimé à 115 000 voyageurs par jour.
Alstom remporte le matériel roulant
Par ailleurs, c’est le constructeur français Alstom qui a remporté l’appel d’offres international provisoire relatif à la fourniture et à la mise en service d’un parc de matériel roulant (rames automotrices bi-mode, essence ou électricité), devançant le chinois Norinco International, a également appris Jeune Afrique, confirmant une information donnée au Journal international du rail le 3 mai.
Une fois passés les délais de recours gracieux auprès de l’Agence de promotion des investissements et grands travaux (APIX) et de la commission de règlement des différends de l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP), Alstom se verra définitivement attribué le marché de 140 milliards de F CFA.
Il disposera alors de 26 mois pour l’exécuter. Toutefois, précise Abdou Ndéné Sall, « nous sommes en train de réaliser un travail de benchmarking sur l’offre technique qu’Alstom a faite à l’Algérie, similaire à la nôtre. Il s’agit de matériel roulant bi-mode (essence ou électricité, ndlr). Nous irons négocier la diminution de 10% du montant de l’offre car elle contient des paramètres qui n’épousent par exemple pas nos réalités climatiques locales (brise-glace, neige) ».
Avec faceafrique