La Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (Sonacos) sera à nouveau bientôt privatisée, probablement l’année prochaine au plus tard début 2019, a décidé mercredi son conseil d’administration révèle Rfm. Une décision attendue, le gouvernement du Sénégal ayant réaffirmé « son engagement à prendre toutes les mesures nécessaires pour une privatisation en 2018 de la SONACOS et la rationalisation du nombre d’agences » dans sa lettre d’intention transmise au FMI en juin dernier.
Le « fleuron » de l’industrie sénégalaise serait donc à nouveau privatisé après une première opération en 2005 à l’issue de laquelle le groupe Advens d’Abass Jaber détenait la majorité du capital. Une aventure qui a durée une dizaine d’années et s’est soldée en octobre 2015 par une séparation à l’amiable entre Abass Jaber et l’Etat du Sénégal. Revenu temporairement dans le giron de l’Etat, l’ex-Suneor redevenu Sonacos a bénéficié de nombreux de soutiens financiers, notamment de la Banque mondiale (cf. nos informations) et de la BID (cf.nos informations) pour remettre sur pied la société, la restructurer et ainsi relancer sa privatisation. D’ici à la fin de l’année devrait être finalise l’audit de la Sonacos, confié à un cabinet sénégalais, puis sera ensuite lancé un appel d’offres international pour trouver un partenaire stratégique.
En réaction à la décision de privatiser à nouveau la Sonacos, le Comité de stratégie du Parti espoir et modernité (PEM)/Yaakaar u Réew Mi, dirigé par Habib Sy, a émis dans un communiqué certains doutes quant à l’efficacité d’une telle initiative au regard des échecs passés et estimé que la privatisation était contraire aux intérêt de l’Etat, des paysans et du personnel de la société. Il émet une quinzaine de recommandations dont celles d’accorder une préférence nationale aux opérateurs privés sénégalais et d’implicquer les organisations professionnelles faîtières.
Avec commodafrica