Karim Wade, le fils de l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade, vient de voir son souhait de se présenter à la présidentielle (sénégalaise) de 2019 rejeté. Ainsi en a décidé la direction générale des élections, qui a refusé de voir le nom de Karim Wade marqué sur les listes électorales. Pour en savoir plus, intéressons-nous aux détails dans cet article.
Karim Wade, qui vit en exil au Qatar, voit ainsi son rêve présidentiel menacé. Et le refus de la direction générale des élections fait grand bruit au Sénégal. De son côté, l’instance électorale explique sa décision par la simple application de l’article L31 du code électoral. Article selon lequel toute personne ayant fait l’objet d’une peine d’emprisonnement de cinq ans ou plus, ne peut en aucun cas s’inscrire sur une liste électorale.
Explication de Bernard Casimir Cissé, responsable au sein de la direction générale des élections : ‘‘il a introduit une demande d’inscription sur les listes électorales. Sa demande a été rejetée pour l’un des motifs que nous avons cités tout à l’heure, le cas des personnes figurant et cité à l’article L31 du code électoral.‘’
Pour rappel, c’est en mars 2015 que Karim Wade (qui aura 50 ans le 1er septembre prochain) se voyait condamné par la Cour de répression à six ans d’emprisonnement ferme. La sentence, doublée d’une amende d’au moins 200 millions d’euros, avait fait jaser des millions de Sénégalais. Le fils de l’ancien président était accusé d’enrichissement illicite. Finalement, la grâce accordée en juin 2016 par le président Macky Sall a permis à M. Wade de quitter la prison.
Un passif gênant, qui pourrait être balayé par l’amnistie
Mais aujourd’hui, Karim Wade se voit rattraper par son passif de prisonnier. Pour l’heure, le PDS (Parti démocratique sénégalais, de l’ex-président Abdoulaye Wade) n’a pas officiellement réagi suite à l’interdiction infligée au fils Wade. Le PDS a tout de même quinze jours pour contester cette décision. La démarche peut se faire au consul du Koweït, là même où Karim Wade a déposé sa candidature pour s’inscrire sur la liste électorale.
Cependant, le dernier mot reviendra à la Cour suprême, qui décidera si oui ou non l’unique candidat du PDS pourra être présidentiable. En cas de refus de la plus haute instance judiciaire du Sénégal, il ne reste plus que l’amnistie à Karim Wade. Du moins, c’est ce que pensent certains observateurs de la scène politique sénégalaise.
Dans ce cas de figure, le fils d’Abdoulaye Wade pourrait recouvrer ses droits civiques et retourner dans la course au fauteuil suprême. Affaire à suivre…
Avec africanews