L’Association des usagers des Technologies de l’Information et de la Communication (ASUTIC) du Sénégal pas contente de la négligence des questions numériques en cette période de campagne électorale. Pour l’organisation, après une semaine de propagande auprès des électeurs, « les débats laissent bien peu de place aux sujets consacrés aux enjeux colossaux du numérique ». Et pourtant, explique l’ASUTIC, « tous les secteurs de la vie économique et sociale sont (…) directement impactés par le numérique, mais cela ne semble guère intéresser les prétendants à la présidence de la République dans la campagne électorale ».
Seuls sont jugés « incontournables », la gouvernance démocratique, la réforme de la justice, le secteur privé national, les infrastructures, le pétrole, le gaz, tout sauf le numérique ou alors il occupe une bien petite place, regrette encore le président Ndiaga Gueye ( droite photo) et ses collaborateurs. A l’arrivée, semblent-dire, ce défaut de considération, si on suit leur logique, fait que « le Sénégal ne cesse d’être épinglé par les institutions internationales pour son retard dans le numérique ». Et pour preuve, l’association cite l’Indice de Développement des TIC de l’UIT où Dakar passe de la 124e à la 142e , entre 2012 et 2017.
Parmi les candidats dont le programme a été passé au peigne fin, le président sortant qui tire un « bilan désastreux ». Et pour cause, écrit le communiqué officiel, « celui qui devait incarner à la fois l’extension des droits et libertés fondamentales à l’ère numérique et la modernisation de notre société » avait à travers son programme comme priorité « le Parc des Technologies Numériques de Diamniadio et les cyber-cases communautaires qui, à ce jour, ne sont pas encore réalisés ».
Avec cio-mag