Depuis 2010, un Programme national pour l’autosuffisance alimentaire avait été mis en place pour répondre aux besoins de la population. Ce projet visait à promouvoir le riz local et réduire les dépenses consacrées à son importation. Malheureusement malgré des tentatives de vente, les Sénégalais ne veulent pas consommer ce riz cultivé sur leur terre. Il semblerait que le riz soit difficile à faire cuire et qu’il soit mal traité.
Le gouvernement veut instaurer une politique de développement durable au Sénégal. Pour le moment, il fait face à une population qui ne semble pas vouloir y participer en raison de la qualité des produits.
Le riz local ne serait pas au goût des consommateurs
La Sénégal a des difficultés à vendre son riz sur le territoire national. Une des nouvelles politiques du gouvernement sénégalais est de se tourner vers le développement durable. Malheureusement, il semblerait que ca ne soit pas gagné d’avance. En effet, l’Etat a tenté de promouvoir le riz local afin de répondre largement à une insuffisance alimentaire, d’être autonome et surtout d’assurer une protection aux agriculteurs locaux. Les sénégalais refusent pour le moment de consommer leur riz et continuent de préférer celui qui revient de Thaïlande.
En 2010, le gouvernement sénégalais lance le Programme National d’Autosuffisance en Riz (PNAR) à hauteur de 74 milliards de francs CFA.
Le programme national d’autosuffisance : atténuer les importations
Les objectifs du gouvernement étaient quantitatifs pour atténuer les importations et qualitatifs pour répondre aux besoins, aux exigences des consommateurs mais surtout aux critères compétitifs du marché. Le conseiller technique au ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural avait cité sept ruptures notamment l’augmentation des aménagements hydro-agricole et la mise en œuvre dans le secteur de la riziculture pour le nouveau programme national. Cette même année, l’Etat avait souhaité emprunter un crédit pour augmenter les périmètres irrigués villageois dans la zone de du fleuve Sénégal. L’amélioration des équipements des riziculteurs ainsi que leur formation avaient permis l’avancée des cultures.
Un des plus grands consommateurs de riz espère rentabiliser la production
Le programme avait entrainé « la réhabilitation des rizeries abandonnées en fonction des besoins dans les zones de production, la création de nouvelles rizeries dans les zones dépourvues, la facilitation de l’accès au crédit en faveur des riziers, la mise en place d’équipements complémentaires pour les différentes techniques ».
Objectif : 1 millions de tonnes de riz
Pour atteindre l’objectif de 1 million de tonnes de riz blanc les superficies avaient été aménagées de sorte qu’il y ait 15.000 dans le bassin de l’Anambé et 115.720 ha dans la Vallée du Fleuve Sénégal. Rappelons qu’au Sénégal, le plat national est le riz au poisson communément appelé « Thiebou-djène », le riz occupe une place de choix dans les habitudes alimentaires du pays.
Avec l’accroissement démographique, les besoins alimentaires de la population augmentent chaque année, l’Etat est obligé d’importer massivement pour couvrir les besoins. Le Sénégal fait parti des plus grands consommateurs de riz en Afrique de l’Ouest, c’est dans cette optique que le gouvernement avait mis en place ce programme. Malgré la production du riz « Made in Sénégal », le pays continue d’importer. En 2016, il a reçu plus de 860.000 tonnes de riz venus de l’étranger soit 85% de la consommation du pays. Selon certains restaurateurs, les grains de riz locaux sont difficiles à faire cuire, il est mal décortiqué. On y trouve souvent des cailloux à l’intérieur.
Avec africapostnews