Vendredi dernier, le Sénégal et la Mauritanie ont signé un accord de coopération intergouvernemental qui permettra le développement du champ gazier Tortue/Ahmeyim, à cheval sur leurs frontières maritimes, et le partage équitable des revenus tirés de son exploitation.
L’accord a été paraphé à Nouakchott par les ministres Mansour Elimane Kane et Mohamed Abdel Vetah, respectivement ministres sénégalais et mauritanien de l’Energie, en présence des chefs d’Etat Mohamed Ould Abdel Aziz et Macky Sall.
« Ce gisement de gaz est très important pour l’avenir de nos deux pays. S’il est exploité comme nous le voulons, il va alors contribuer à accélérer les processus de développement et d’émergence de nos deux pays », a déclaré le président sénégalais, selon des propos rapportés par APS. De son côté, son homologue mauritanien a affirmé que « des instructions ont été données aux services compétents afin d’œuvrer à l’élaboration et à la signature d’accords dans ces domaines, dans les plus proches délais ».
Cette signature permettra le développement du projet, avec pour prochaine étape la prise de la décision finale d’investissement, fin 2018, a indiqué Kosmos Energy à Natural gas world (NGW), le 12 février.
Il faut souligner que les deux pays avaient émis le vœu d’exploiter en commun ces gisements, depuis juin 2016, et avaient même signé un protocole d’accord de coopération, à cet effet. Pour Mansour Elimane Kane, le retard dans la signature de ce document est imputable à l’approbation de la Banque mondiale et les études pour minimiser les risques.
Kosmos et BP conduiront l’exploitation du gisement et installeront des unités de liquéfaction de gaz naturel sur le périmètre dont les ressources sont estimées à 15 Tcf. La production de GNL servira à développer la production électrique dans les deux pays et à approvisionner les marchés extérieurs.
Avec agenceecofin