Intervenant dans le cadre d’un atelier portant sur l’adoption des normes ISO 24500 et 30500 relatives à l’assainissement ce lundi à Dakar, le directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal, Lansana Gagny Sakho, a déclaré que le Sénégal dispose d’un fonds de 300 milliards de francs CFA pour l’assainissement
Les autorités sénégalaises ont décidé d’allouer un montant de 300 milliards de francs CFA pour les projets d’assainissement. Selon le directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), Lansana Gagny Sakho qui a apporté l’information, ce fonds servira à financer des projets majeurs comme la dépollution de la baie de Hann et le doublement de la station de Cambérène (Dakar). S’exprimant ce lundi à l’occasion d’un atelier portant sur l’adoption des normes ISO 24500 et 30500 relatives à l’assainissement, le responsable a ajouté que cette importante manne financière va permettre de doter de système de financement, cinq villes de l’intérieur du pays, notamment Touba (centre), Matam (nord), Tambacounda (est), Sédhiou et Ziguinchor (sud). Lansana Gagny Sakho a également assuré que la cité religieuse de Tivaouane qui « n’a jamais disposé de système d’assainissement », en sera bénéficiaire.
Approfondissant la vision du gouvernement en mettant sur pied ce fonds consacré à l’assainissement, le patron de l’ONAS a saisi l’occasion pour annoncer le lancement dans la même journée, du premier programme d’assainissement de la commune de Cambérène située dans la banlieue dakaroise.
Les normes ISO pour améliorer la qualité de l’assainissement
Lansana Gagny Sakho n’est pas le seul à intervenir lors de cet atelier. Ababacar Mbaye, le directeur de l’assainissement quant à lui, a indiqué que la norme ISO 30500 porte sur les systèmes de toilettes innovantes et d’assainissement autonome sans égouts. Celle-ci devrait selon lui permettre l’adoption de nouvelles technologies pour le traitement des eaux usées sur place. D’après le responsable, il s’agit d’une norme qui sera publiée en octobre 2018. Son processus d’élaboration est terminé, a-t-il expliqué.
En ce qui concerne la norme ISO 24500, Mbaye a confié qu’elle porte sur les systèmes de traitement des boues de vidange au niveau communautaire. Selon lui, cette norme est en cours d’élaboration avec le comité ISO PC 318 et fera l’objet de discussion au cours d’un atelier régional avec d’autres pays africains membres de l’ISO et de l’organisation africaine de normalisation. Cette norme permettra d’appuyer les politiques publiques en matière d’assainissement, a-t-il conclu.
Avec la tribune afrique