L’Etat sénégalais va bientôt bénéficier d’une opération de garantie partielle de crédit auprès de la Banque africaine de développement, la BAD. D’après un communiqué de l’institution financière panafricaine, cette opération approuvée la semaine dernière, vise à aider le pays ouest-africain à se prémunir contre le risque de change émanant d’euro-obligations.
La Banque africaine de développement (BAD) se mobilise encore aux côtés du Sénégal pour la gestion prudente de sa dette et pour le déploiement du Programme Sénégal Emergent (PSE). Le Conseil d’administration de l’institution a approuvé le 5 septembre dernier, une opération en ce sens. D’après un communiqué de l’institution transmis à la presse ce mardi, il s’agit d’une opération de garantie partielle de crédit visant à aider le pays à se prémunir contre le risque de change émanant d’euro-obligations. « Cette intervention novatrice de la Banque vient appuyer les autorités sénégalaises qui s’efforcent d’améliorer la prédictibilité du service de la dette et d’en favoriser une gestion prudente. Elle contribue ainsi à consolider la stabilité macro-économique du Sénégal et à déployer le Plan Sénégal émergent (PSE) », note le communiqué. Il précise que cette action de la BAD s’inscrit dans la droite ligne de son Document de stratégie pays 2016-2020 pour le Sénégal, de son Document de politique et stratégie du développement du secteur financier 2014-2019 et de ses priorités entérinées dans ses High 5.
« Avec cette opération de garantie, l’appui de la Banque au Sénégal vise notamment à réduire les coûts et risques de change liés aux financements importants requis pour mettre en œuvre le PSE », a expliqué pour sa part Pierre Guislain, vice-président de la BAD pour le secteur privé, les infrastructures et l’industrialisation, insistant sur le partenariat clé entre le Sénégal et la BAD.
Rappelons que le PSE est comme l’indique la Banque, la stratégie de développement national du Sénégal. Il s’articule autour de trois volets. Le premier concerne la transformation structurelle de l’économie, le second, le capital humain, la protection sociale et le développement durable. La gouvernance, les institutions, la paix et la sécurité font l’objet du troisième volet. Adopté en 2014, le PSE est formulé en divers projets et programmes visant un impact profond dans divers secteurs clés dont l’agriculture, l’énergie et les infrastructures.
aVEC LATRIBUNE AFRIQUE