Suite aux plaintes portées à son attention par les populations riveraines, la Banque africaine de développement (BAD) diligentera une enquête sur la conformité de la centrale à charbon de Sendou au Sénégal.
« Le conseil d’administration du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé l’évaluation de la recevabilité d’une vérification de la conformité du projet de construction d’une centrale à charbon de 150 MW dans le village de Bargny Minam au Sénégal, financée par la BAD.», a affirmé l’institution financière dans un communiqué. Les experts du Mécanisme indépendant d’inspection de la banque effectueront donc des enquêtes approfondies afin de déterminer si les craintes des populations sont justifiées.
Deux groupes distincts ont en effet adressé à la BAD des préoccupations similaires sur les conséquences environnementales et sanitaires de l’infrastructure qui pourrait induire une pollution des eaux de surface et souterraines de la région. En outre, ils avancent que la sélection du site contrevient au Code national de l’environnement, car elle expose les populations à la pollution de l’air ambiant et à la perte de leurs moyens de subsistance. Ils dénoncent également le fait qu’aucun Plan de réinstallation n’est mis en place pour atténuer l’impact du projet sur les populations déplacées.
L’infrastructure dont le coût de mise en place est estimé à 206 millions €, a bénéficié d’un apport de 60 millions € de la BAD, octroyé en 2009. Elle est implantée à 600 mètres de l’océan Atlantique et à 2 kilomètres de Bargny, un village de pêcheurs de 600 habitants. Pendant longtemps bloqués à cause des protestations des populations, ses travaux de construction ont repris après la signature d’un accord avec les autorités locales, au grand dam des populations.
Avec agenceecofin