La Côte d’Ivoire s’est repositionnée comme l’une des principales puissances économiques de l’Afrique de l’Ouest et a vite regagné son attractivité auprès des investisseurs étrangers, grâce à des résultats économiques positifs au cours des cinq dernières années, selon un rapport économique annuel d’Oxford Business Group (OBG), un cabinet d’intelligence économique et de conseil.
Le nouveau rapport « The Report : Côte d’Ivoire 2017 » indique que le pays est sur la bonne voie pour continuer sa croissance avec une hausse du PIB en 2016 se situant entre 8 et 10 %.
« Au cours des dernières années, la Côte d’Ivoire a maintenu un taux de croissance impressionnant en raison des dépenses d’infrastructures importantes et de la stabilité du secteur agricole. Le gouvernement a défini une stratégie claire de développement économique et, bien qu’il reste encore beaucoup à faire, les perspectives de croissance pour l’année à venir sont positives », a expliqué le président directeur général d’Oxford Business Group, Andrew Jeffreys.
Le rapport explique que le Plan national de développement 2016-2020, rendu public par le président ivoirien à la fin de 2015, mise sur une transformation structurelle de l’économie fondée sur un rôle accru du secteur privé. À l’opposé du plan précédent basé sur les infrastructures publiques, cette nouvelle stratégie doit jouer un rôle clé dans le développement du pays en encourageant l’investissement privé, la diversification, l’industrialisation et la création de plus de valeurs ajoutées, ainsi que les réformes destinées à améliorer le climat des affaires.
Pour ce document, la politique de développement des infrastructures publiques des dernières années a néanmoins permis au pays de se doter de l’un des réseaux routiers les plus étendus de la sous-région. Les projets de développement qui sont en cours au niveau des ports d’Abidjan et de San Pedro intensifieront le rôle de plaque tournante de la Côte d’Ivoire. D’autres projets dans les secteurs des transports et de l’énergie permettront également de maintenir un rythme de croissance élevé. Il est notamment prévu que la capacité de production électrique du pays passe de 2000 mégawatts (MW) en 2015, à 4000 MW en 2020 et à 6000 MW en 2030.
Compte tenu des coûts de production élevés et de la forte croissance de la demande en électricité, l’ouverture du marché à la concurrence, estime le rapport, à travers une libéralisation du secteur énergétique, devrait favoriser l’électrification du pays. En ce sens, le développement de nouvelles sources de production à travers le pays, notamment au Nord et à l’Ouest, où les énergies renouvelables ont un potentiel de réussite, pourraient devenir intéressantes pour des investisseurs privés.
« Contrairement à une bonne partie du reste de l’Afrique de l’Ouest, où les économies stagnent ou ont du mal à se remettre de la récession, la Côte d’Ivoire a connu une expansion constante de son économie, en particulier dans les secteurs primaire et secondaire. Le pays a des objectifs ambitieux de croissance d’ici à 2020, ce qui nécessitera l’accélération des réformes structurelles », a ajouté le Directeur Editorial pour l’Afrique d’Oxford Business Group, Robert Tashima en concluant que la performance économique des derniers mois confirme la tendance.
AIP