La police britannique a déclaré le 28 mars que l’ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille, empoisonnés le 4 mars, avaient eu un premier contact avec l’agent innervant à leur domicile en Grande-Bretagne.
«Les experts ont déterminé que la plus haute concentration de l’agent neurotoxique se trouvait sur la porte d’entrée de ce domicile», a déclaré la police britannique dans un communiqué publié le 28 mars, à propos de l’empoisonnement de l’ex-agent double russe Sergueï Skripal.
«Des traces de l’agent innervant ont été trouvées dans d’autres lieux sur lesquels les enquêteurs ont travaillé ces dernières semaines, mais à des concentrations plus faibles que celle trouvée à son domicile», a précisé Dean Haydon, chef de l’unité antiterroriste de la police londonienne. «Ceux qui habitent dans le quartier des Skripal peuvent s’attendre à voir des policiers y faire des recherches, mais je veux réaffirmer que les risques sont très faibles et que ces recherches sont faites par précaution», a-t-il ajouté.
Le 14 mars dernier, Londres avait désigné Moscou comme responsable de l’empoisonnement de Sergueï Skripal le 4 mars à Salisbury. Le Royaume-Uni avait alors décidé d’expulser 23 diplomates russes et annoncé le gel des relations bilatérales. La Russie, qui clame son innocence et accuse Londres de ne «pas vouloir entendre les réponses», avait riposté en ordonnant l’expulsion de diplomates britanniques et la fin des activités du British Council sur son territoire. Le 23 mars, les Etats de l’Union européenne, emboîtant le pas au Royaume-Uni, avaient à leur tour jugé «très probable» la culpabilité de la Russie dans cette affaire. Puis, les 26 et 27 mars, une vingtaine d’Etats occidentaux ont annoncé l’expulsion de plus de 120 diplomates russes. Dénonçant une «provocation», Moscou a promis une réponse symétrique.
Avec rtfrance