Selon Alpha Condé, 23 pays africains appliquent déjà la taxe sur les importations de denrées alimentaires. Très contestée par les pays qui importent le plus sur le continent, la taxe de 0,2% sur les importations de denrées alimentaires dans nombre de pays africains, adoptée par les chefs d’Etat de l’Union africaine, lors du sommet de janvier 2018, à Addis Abeba, est déjà appliquée dans 23 pays.
D’autres pays, assure le président guinéen, Alpha Conde, l’ont déjà intégrée dans leurs Lois de finances respectives.
Le produit de cette taxe communautaire doit aider l’institution panafricaine à autonomiser son fonctionnement. Mais en dépit des réticences, le président guinéen se félicite de la tendance haussière du nombre de signataires de la zone de libre-échange continentale qui l’ont rendue applicable.
« En un an, il y a 23 Etats, ce qui est extraordinaire ; il y a déjà presque la moitié des Etats qui ont déjà accepté. Et beaucoup, dont la Guinée, l’ont déjà mise dans leur budget. Parce que vous savez, l’Union africaine était financée pour l’essentiel par l’Union européenne », explique-t-il sur les ondes d’une radio française.
Parmi les plus grands pourfendeurs de cette taxe, il y a l’Afrique du Sud qui, avec les pays d’Afrique australe, tardent à appliquer le principe. Pour le chef de l’Etat guinéen, si ce groupe de pays est d’accord avec la taxe, les incompréhensions apparaissent au niveau de l’interprétation de son application et de la désignation des commissaires.
« Ils sont d’accord pour les 0,2%. Mais le problème, c’est une mauvaise interprétation de l’Afrique du Sud de dire qu’on a touché à l’axe fondamental. C’est une mauvaise lecture », explique-t-il.
Des divergences de fonds qui laissent émerger en surface de vieux conflits avec le Rwanda. « Il ne faut pas confondre le message avec le messager », a plaidé pour cela Paul Kagame, lors du dernier sommet.
Avec lenouveaugabon