Le forfait hospitalier va augmenter l’an prochain, a confirmé le gouvernement ce mardi. Hormis dans quelques cas, les particuliers vont payer la facture, directement ou non.
La ministre de la santé, Agnès Buzyn, a annoncé ce mardi sur BFMTV et RMC une augmentation du forfait hospitalier (frais de séjour) dans le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale qu’elle présentera jeudi.
Aujourd’hui fixé à 18 euros par jour, le forfait, dont le montant est inchangé depuis 2010, “rattrapera l’inflation”, a indiqué la ministre, refusant toutefois de confirmer que cette hausse serait de 2 euros comme l’a avancé le Journal du dimanche.
Le forfait est “payé par les mutuelles, ce ne sont pas les Français qui le paient”, a-t-elle en outre assuré.
“On ne peut pas dire que ce ne sont pas les Français qui paieront”
La réalité est un peu moins simple. D’abord, car tous les organismes complémentaires ne prennent pas en charge le forfait hospitalier. Ensuite, car ce sont bien les particuliers qui payent les mutuelles, que ce soit par le biais de leur entreprise (pour les salariés) ou via un contrat individuel.
Enfin, parce que lesdites mutuelles ont d’ores et déjà prévenu qu’elles répercuteraient cette hausse sur leurs tarifs. Le tout après une première augmentation au début de l’année. “Quand les dépenses des mutuelles augmentent, ce sont les dépenses des Français qui augmentent” et “leurs cotisations”, a ainsi réagi auprès de l’AFP Thierry Beaudet, président de la Mutualité française. “On ne peut pas dire que ce ne sont pas les Français qui paieront. Les mutuelles, ce sont les Français qui les paient. Quand on augmente les dépenses des mutuelles, on augmente les dépenses des Français”.
Quant aux 5% des Français qui ne sont pas couverts, l’augmentation aura donc un impact direct sur leur portefeuille. Seuls les bénéficiaires de la Couverture maladie universelle (CMU), qui fait également office de mutuelle, seront épargnés. Mais ces derniers ne représentent que 1% des remboursements.
Avec AFP