La dernière édition de l’étude menée par le groupe de conseil Havas Horizons sur le financement de la croissance africaine a révélé un appétit accru des investissements pour le continent. En effet, sur un panel de 55 des plus grandes institutions financières et bancaires (analystes senior, directeurs financiers, directeurs Afrique, présidents de groupe), présentes en Afrique, environ 63% maintiennent leur volonté d’y renforcer leurs intérêts.
Si, à l’horizon 2022, le Kenya, la Côte d’Ivoire, l’Ethiopie, le Nigéria et le Sénégal seront les pays les plus dynamiques et propices pour les investisseurs, le rapport dévoile également les cinq secteurs les plus prometteurs.
Les investisseurs ont identifié les secteurs qu’ils considèrent comme les plus prometteurs.
Ainsi, l’énergie et l’agriculture sont les axes centraux des priorités pour l’avenir. Le secteur africain de l’Energie attiserait toutes les envies. 73% des investisseurs seraient optimistes quant à son fort potentiel de croissance.
L’Agriculture qui recueille près de 65% des suffrages, constitue le deuxième choix des investisseurs, bénéficiant d’un réel sursaut d’intérêt, contrairement à l’étude de 2016 (7%). Bien que plusieurs défis soient encore à relever, la transition du modèle agricole basé sur des exploitations familiales qui fournissent 60% des emplois en Afrique, l’enrayement des incertitudes climatiques et la sécurité alimentaire, constituent de réelles opportunités pour les investisseurs.
Ensuite, les services financiers et la Grande Distribution qui connaissent une forte progression, ces dernières années, viennent respectivement en 3ème et 4ème position. Ces deux secteurs seront portés par la croissance d’une classe moyenne de consommateurs disposés à consommer davantage. 59% des acteurs croient que le secteur des services financiers représente l’avenir de l’Afrique. Les nouvelles technologies innovantes visant la facilitation des transferts de fonds (transferts et réception) porteront la croissance des économies africaines.
Ces secteurs couplés à celui des Transports et Logistique répondent aux besoins actuels. Contribuant à structurer les marchés et jeter les bases d’une nouvelle société de consommation dans laquelle les Africains répondent aux besoins africains, ils permettront de consolider l’indépendance des économies africaines vis-à-vis des importations et des marchés extérieurs.
Enfin, malgré son énorme potentiel de croissance, le secteur de la santé africain attire moins d’investisseurs, selon l’enquête.
Avec APR