En 2017, l’industrie aéronautique française a signé une nouvelle année record en termes d’activité, réalisant 64 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
L’industrie aéronautique française se porte bien et devrait poursuivre sur sa lancée en 2018. L’année 2017 “a été une année avec un record en termes de chiffre d’affaires (64 milliards d’euros)”, avance Éric Trappier, le patron du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales, qui représente cette filière. Dans le détail, l’exportation a représenté 85% du chiffre d’affaires consolidé, à 44 milliards d’euros. Soit une part en hausse de 6% par rapport à l’année précédente.
Les commandes s’inscrivent, à 68,2 milliards d’euros, en léger recul (5%), mais cela s’explique notamment par les contrats Rafale enregistrés au cours des années précédentes. Les commandes militaires représentaient 16% du total en 2017, contre 31 et 32% en 2016 et 2015. Ces années ont été marquées par les contrats Rafale remportés par Dassault Aviation en Egypte, au Qatar et en Inde.
La croissance se trouve dans les activités militaires
Si l’aéronautique civile se porte bien, avec des niveaux très élevés de commandes et de livraisons d’avions par Airbus, l’aviation d’affaires doit encore “confirmer” sa reprise tandis que les hélicoptères restent affectés par la baisse de la demande du secteur pétrolier, touché par la chute des cours en 2015.
“Petit à petit le marché (de l’aviation d’affaires) est en train de repartir de manière modérée mais réelle”, souligne le PDG de Dassault Aviation, constructeur des jets d’affaires Falcon. “Pour les hélicoptères, le marché “oil and gas” est toujours assez faible, ce qui a contribué à une baisse des prises de commandes l’année passée”, ajoute-t-il.
Enfin, dans le domaine militaire, la montée en cadence du production du Rafale se poursuit et de ce fait, “nous avons une croissance de l’activité dans le domaine militaire et en particulier sur l’export”, précise Éric Trappier.
Un secteur qui recrute
La filière, qui représente 190.000 emplois dans le périmètre du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales, a recruté 12.000 personnes en 2017, dont 2.000 ont représenté des emplois nets. Elle prévoit le même volant de recrutement en 2018.
Par ailleurs, le secteur de l’aéronautique représente toujours le premier contributeur à la balance commerciale de la France avec un solde net de 17 milliards d’euros en 2017.
Avec AFP