Soyons clair, se réorienter après 50 ans, n’est pas aisé. Arrivés à cet âge, beaucoup de demandeurs d’emploi ou personnes en situation précaire baissent les bras… Il n’est plus question pour eux que de tenir le plus longtemps possible jusqu’à la retraite… Leur raisonnement est simple. A quoi bon se former à un nouveau métier auquel ils doivent renoncer le seul atout qu’ils pensent avoir, à savoir l’expérience?
C’est pourtant là qu’un préjugé qu’il faut combattre. A 50 ans, on a encore entre 10 et 17 ans de carrière devant soi ! Il est donc encore temps de se redresser les manches !
Pour ceux qui ne savent pas vers quoi se diriger, un bilan de compétence est toujours possible. Si celui-ci ne s’envisage pas tout-à fait de la même façon à 25, 30, 40 ou 50 ans, il reste utile. L’accent sera surtout mis sur la perception que le salarié à de lui-même, la connaissance de son environnement et l’affirmation de ses compétences.
Nouvel outil, l’entretien de deuxième partie de carrière est un droit pour tout salarié de plus de 45 ans (sous réserve d’une ancienneté minimum d’un an pour les entreprises de moins de 50 salariés), qui peut en bénéficier tous les cinq ans. Créé par l’accord national interprofessionnel du 13 octobre 2005 (qui vise à promouvoir le maintien et le retour à l’emploi des seniors), il se diffuse progressivement dans les entreprises et permet aux seniors de mieux préparer leur seconde partie de carrière
Les plus chanceux pourront bénéficier d’un coaching spécifique qui peut parfois être financé par l’entreprise. Cet accompagnement ciblé, longtemps réservé aux cadres et aux dirigeants tend aujourd’hui à se démocratiser.
La VAE (validation des acquis de l’expérience), peut aider les personnes qui ont l’impression de stagner à rebondir. Outre le diplôme qu’elle ouvre qui sanctionne des années d’expérience, elle débouche souvent sur une formation allégée qui permet de combler les quelques lacunes résiduelles. Elle a double mérite de redonner confiance au salarié ou demandeur d’emploi et de démontrer la motivation et l’envie d’évoluer auprès d’un futur employeur.
Ceux qui ont un projet déjà bien précis ne doivent pas hésiter à s’orienter vers la création d’entreprise. C’est une autre solution pour vaincre les préjugés et mettre à profit son expérience.
avec bfmbusiness