En mars, les autorités américaines avaient interdit aux passagers en provenance de plusieurs pays arabes et de Turquie de garder, en cabine, des PC portables et des tablettes. Cette interdiction sera progressivement étendue.
Il va falloir s’y habituer. L’interdiction des ordinateurs et des appareils électroniques en cabine, sur les vols à destinations des États-Unis sera “probablement” étendue non seulement à l’Europe, mais également à d’autres régions du monde.
En mars, les autorités américaines avaient déjà interdit aux passagers en provenance de dix aéroports dans huit pays de transporter en cabine ordinateurs portables, tablettes et autres appareils électroniques d’une taille supérieure à celle d’un téléphone portable. Il est “probable que les restrictions mises en place en mars soient étendues à d’autres régions”, a déclaré David Lapan, le porte-parole du ministère de la Sécurité intérieure (DHS). “Mais pas seulement l’Europe – étendu à des régions supplémentaires”, a-t-il ajouté, sans donner de précisions.
Le ministre adjoint du DHS, Elaine Duke, est attendu mercredi à Bruxelles pour des pourparlers avec les partenaires européens. Ces discussions porteront sur “l’ampleur et la portée” de cette interdiction et de ses conséquences, selon David Lapan.
Pour le moment, selon le correspondant du New York Times à Bruxelles, qui cite le commissaire européen en charge de l’environnement Enrico Brivio, les échanges n’ont rien donné et aucune décision ne serait à attendre ce mercredi.
Semer la pagaille
Une interdiction américaine sur les ordinateurs portables pourrait semer la pagaille dans les aéroports européens, avec plus de 3.250 vols par semaine programmés sur la saisons estivale entre les aéroports de l’Union européenne et les États-Unis, selon des chiffres de l’industrie aérienne. Certains experts estiment que les ordinateurs en bagages enregistrés présentent un risque dans la mesure où leurs batteries prennent feu. Leur propriétaire pourraient également de montrer rétifs à les faire voyager en soute, où la possibilité que ces objets précieux puissent être volés est non négligeable.
David Lapan défend néanmoins cette interdiction, affirmant que les autorités doivent suivre la nature changeante des menaces terroristes. “Combien de tentatives de détruire un avion commercial avons-nous vu: sous-vêtements piégés, utilisation de liquides, utilisation de cartouches (d’imprimante)”, a-t-il dit. “C’est à nous de toujours déterminer ce que ceux qui veulent du mal vont fait et d’essayer de les arrêter”.
Donald Trump fait face à une crise politique après les révélations du Washington Post lundi selon lesquelles il aurait partagé avec des diplomates russes des informations sur une menace terroriste du groupe État islamique, liée à l’utilisation d’ordinateurs portables dans les avions.
Avec AFP