En près de 70 ans, nous avons produit environ 8,3 milliards de tonnes de plastique à travers le monde, selon une étude américaine publiée l’été dernier dans Science Advances.
Près de 5 milliards de tonnes de ce plastique finit dans la nature ou dans l’océan et n’est donc pas recyclé. Et ce chiffre pourrait atteindre 12 milliards d’ici 2050.
Le problème, c’est que le plastique peut — en plus de polluer les écosystèmes naturels — être ingéré par certains animaux marins et les tuer.
Ceci explique pourquoi la récente découverte faite par des chercheurs américains et britanniques a suscité beaucoup d’espoirs. Ces derniers ont trouvé par hasard une nouvelle enzyme capable de “digérer certains plastiques polluants”, rapporte une étude publiée dans la revue PNAS et citée par Le Temps.
Cette nouvelle enzyme est dérivée d’une bactérie appelée PETase, découverte en 2016 au Japon, et se nourrit de polytéréphtalate d’éthylène (PET) — le type de plastique principalement utilisé pour fabriquer des bouteilles en plastique.
Mais ce processus qui permettrait de se débarrasser du PET comporte une faille importante, comme le souligne Le Temps: sa lenteur.
En 2016, une bactérie PETase a mis six semaines pour digérer un film de PET d’environ deux centimètres de côté lors d’une expérience en laboratoire.
La nouvelle enzyme est censée être 20% plus rapide, mais probablement pas assez pour suivre la cadence de production et de consommation de bouteilles à travers le monde.
Chaque minute, un million de bouteilles en PET sont vendues à travers le monde, soit 20.000 par seconde, et moins de la moitié d’entre elles sont recyclées et seulement 7% sont transformées en de nouvelles bouteilles, selon les données obtenues par The Guardian fin juin 2017.
Et les choses vont empirer dans les années à venir: plus de 480 milliards de bouteilles en plastique ont été vendues en 2016 dans le monde et ce chiffre va atteindre 583,3 milliards d’ici 2021.
Avec businessinsider