Sport technique par excellence, l’escrime peut vite dérouter. Alors que les épreuves par équipes débutent aux JO de Rio, le point sur les spécificités de chaque arme.

Épée

L’épée est la seule arme dans laquelle les sportifs, que l’on appelle dans le jargon «tireurs», peuvent toucher l’ensemble du corps de l’adversaire. En clair, contrairement aux autres armes, il n’existe pas de touche «non valable», qui s’allume par un voyant jaune à l’écran. En épée, il est donc possible pour un tireur de marquer en touchant par exemple le pied, spécialité de l’ancienne championne Laura Flessel.

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Les épéistes sont bien reconnaissables car ils ne sont vêtus que de blanc, et la base de leur arme, que l’on appelle la coquille, couvre davantage la main du sportif. Par ailleurs, en épée, les tireurs ne peuvent toucher qu’avec la pointe de leur arme. Le rythme des combats est aussi plus lent que les autres armes, les escrimeurs préparant davantage leurs actions. Car, contrairement au sabre ou au fleuret, il n’existe pas de règles de priorité. En clair : si les deux tireurs touchent en même temps, les deux ont le point.

Fleuret

Au fleuret, en revanche, les règles se compliquent. Déjà, la surface du corps susceptible de faire marquer des points est réduite. Le tireur ne peut remporter un point que s’il touche le buste (cou, poitrine, ventre, dos) de son adversaire. Autrement, la touche est considérée comme «non valable», s’affiche en jaune et ne rapporte aucun point. Lorsque le jaune s’affiche, l’action s’arrête, et les tireurs se remettent en garde pour recommencer.

De même, il existe des règles de priorité. Contrairement à l’épée, si deux fleuretistes marquent une touche en même temps, ils ne peuvent avoir chacun un point. Plusieurs cas de figure se présentent alors : au fleuret, celui qui attaque en premier a la priorité. Si un tireur attaque et touche et que son adversaire part à son tour, mais avec un temps de retard, c’est le premier qui a le point. Face à une attaque, pour reprendre la priorité, l’escrimeur doit toucher le fer de son adversaire et effectuer ce que l’on appelle une «parade riposte», un geste défensif.

Enfin, les fleuretistes, contrairement aux épéistes, sont vêtus d’une cuirasse électrique sur les parties valables de leur corps (buste et partie inférieure du masque). Leur arme est également beaucoup plus fine et couvre moins la main du sportif.

Sabre

L’action sportive au sabre est beaucoup plus rapide. Contrairement au fleuret et à l’épée, le sabreur peut également toucher avec la lame de son arme. Les escrimeurs sont vêtus d’une cuirasse électrique, comme au fleuret, mais plus étendue. En effet, au sabre, les parties valables du corps sont tout le haut du corps. Par conséquent, la cuirasse électrique couvre toutes ces surfaces (masque, buste, bras).

Tout comme au fleuret, les règles de priorité s’appliquent. Ainsi, pour marquer un point et avoir la priorité en cas de touche simultanée, le sabreur doit toucher le fer de son adversaire, ou lancer son attaque en premier. Si les deux sabreurs partent en même temps sans prise de fer, aucun des deux n’a le point.