TROIS CONSEILS SIMPLES POUR VOUS AIDER À EXPORTER EFFICACEMENT
Un des leviers de croissance et de rentabilité pour une PME est d’exporter vers le marché international. Pour y parvenir, l’entreprise doit croire au potentiel de ses produits, être bien entourée, connaître la Loi sur les douanes et surtout, préparer le terrain pour faire face à la concurrence.
Gervais Rioux, président-fondateur d’Argon 18 peut en témoigner. « Il suffit d’un document mal rempli, d’un mot mal traduit pour qu’une livraison de vélos bloque aux douanes. Une opération qui peut devenir aussi complexe que l’obtention du laissez-passer A-38 comme on l’a lu dans la bande dessinée Les 12 travaux d’Astérix », signale le fabricant de vélos de haute performance. L’Italie et le Brésil figurent parmi les pays qui peuvent donner du fil à retordre pour ce type de détails. D’où l’importance de travailler avec un bon transitaire qui maîtrise la logistique subtile de certains pays, souligne l’entrepreneur qui exporte ses vélos sur le marché international depuis déjà plus de dix ans.
La France, l’Australie et les États-Unis ont été les premiers clients séduits par les vélos d’Argon 18. Aujourd’hui, plus de 85% de la production de l’entreprise roule à l’extérieur du pays, aux quatre coins du globe.
Certes, les signatures d’entente avec des équipes professionnelles, telles l’allemande Bora en 2014, ou plus récemment la kazakh Astana (équipe pour laquelle l’Espagnol Alberto Contador, ex-champion des tours de France, d’Italie et d’Espagne, est un ancien porte-couleur) ont permis d’ouvrir toutes grandes les portes de la planète. « On ne pouvait demander une meilleure vitrine. À elle seule, la signature avec Bora a permis de doubler notre présence à l’international dès l’année suivante. On est passé d’une présence dans 38 pays à plus de 75. Ce qui s’est traduit par une hausse de 70% de nos ventes », indique l’entrepreneur, lui-même un ex-champion cycliste canadien. L’année 2017 devrait se traduire par une augmentation des ventes de plus de 20%. Peut-être même 30% si l’équipe Astana brille sur les grands tours, espère-t-il.
TROIS CONSEILS POUR EXPORTER EFFICACEMENT
« Le défi de la plupart des PME qui veulent exporter est de pouvoir bénéficier de conseils sans que ça leur coûte une fortune », reconnaît Dominic McInnis, président de Groupe Conseil C-TPAT. Depuis une quinzaine d’années, cet expert en commerce international a aidé plus de 500 entreprises québécoises à vendre leurs produits au-delà des frontières. Selon lui, voici trois conseils peu coûteux qui guideront les entrepreneurs qui souhaitent exporter efficacement.
1. Participer à des salons commerciaux
Avant de se lancer sur la scène internationale, Gervais Rioux soutient qu’il lui aura fallu gagner la confiance de l’industrie.« À défaut d’avoir des budgets élevés de marketing, participer à des salons commerciaux était pour nous le moyen le plus abordable pour bâtir la crédibilité de la marque Argon 18 », raconte-t-il.
2. Rencontrer d’autres entrepreneurs
Ce sont aussi les multiples rencontres avec d’autres entrepreneurs de PME de la même taille et aux réalités semblables à la sienne qui ont aidé M. Rioux à s’entourer des meilleures ressources pour faire pédaler son entreprise encore plus loin. « C’est en discutant avec d’autres dirigeants de PME, en partageant nos expériences, nos bons et nos mauvais coups, que j’ai pu dénicher mon conseiller en douane et mon cabinet d’avocats, qui disposent de correspondants dans la plupart des pays où Argon 18 exporte ses vélos », dit-il. Souhaitant participer à des rencontres et élargir son réseau, Gervais Rioux confie avoir demandé à sa banque, à son cabinet comptable et à d’autres regroupements d’entrepreneurs auquel il était lié de l’inviter lors de leurs cocktails et activités de réseautage.
3. Profiter des délégations canadiennes et québécoises
Selon Dominic McInnis, une autre façon abordable de se préparer à l’exportation consiste à faire appel aux délégations québécoises et canadiennes déjà présentes dans les pays convoités. Recourir aux organismes régionaux de promotion des exportations (ORPEX) fait aussi partie des options. « En fait, beaucoup trop de PME sous-estiment ces ressources qui peuvent faciliter le processus d’exportation. Des ressources qui sont pourtant accessibles et très peu coûteuses. »
Consultez le site conseil de la Banque Nationale pour d’autres articles qui vous aideront à transporter votre entreprise vers de nouveaux marchés.
Avec revuegestion