Dans un entretien à Abidjan.net, le Directeur exécutif adjoint du Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricole (FIRCA), Atsin Yao Léon a évoqué le programme du FIRCA au profit d’une agriculture en mutation. (Suivre l’entretien) Qu’est ce que le FIRCA et quelles sont ses missions ?
Le Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricole (FIRCA) a été mis en place par l’Etat et les organisations professionnelles agricoles en vue de financer des programmes dans les domaines de la recherche appliquée, du Conseil et de la vulgarisation de la formation aux métiers et organisations professionnelles agricoles. Pour mieux connaître le FIRCA, il faut essentiellement retenir 2 missions : Mobiliser des ressources – Financer des programmes. Nous mobilisons des ressources auprès des filières agricoles. l’Etat apporte aussi des subventions et nous mobilisons également des ressources auprès des partenaires techniques et financiers. Ces ressources servent à financer des programmes au profit des filières agricoles. Aujourd’hui nous dénombrons une vingtaine de filière avec lesquelles nous travaillons. Ces filières sont en constante augmentation. D’ici quelques temps c’est certain qu’on va se retrouver à 25 ou 30 filières.
Quel sens donnez-vous à votre présence sur le SARA ?
Conformément au thème du SARA 2017 à savoir ‘’la transformation structurelle de l’économie agricole face aux changements climatiques, le FIRCA a décliné un thème pour sa participation au SARA, notamment ‘’le FIRCA au profit d’une agriculture en mutation’’. Nous avons estimé qu’il était indiqué de faire le point des interventions du FIRCA Filière par filière. Cela a été consigné dans 5 documents que sont : Le FIRCA et les cultures d’exportation, le FIRCA et les cultures vivrières, le FIRCA et les ressources animales et halieutiques, le FIRCA et les projets conventionnés, le FIRCA et les innovations techniques et technologiques qui sont mises au point et diffusées. L’une des innovations importantes cette année, c’est le fait que nous nous soyons déployés en 2 stands. Un stand institutionnel et un stand innovation. Il est bien de financer des programmes, mais une fois que vous avez des résultats, nous estimons qu’ils doivent être connus des producteurs et du grand public. Nous partons depuis les variétés améliorées de riz, manioc, banane jusqu’à la transformation des produits. Concernant la transformation des produits, nous montrons au grand public qu’ici en Côte d’Ivoire nous pouvons faire du pain composé en incorporant à la farine de blé, les farines locales de manioc, banane et maïs. Avec l’aide des chercheurs, on a pu mettre au point un taux d’incorporation de 75 % de blé et 25% de farine locale pour faire du pain composé. C’est une innovation importante. Pour mieux faire passer cette innovation, nous sommes en partenariat avec les boulangers et les pâtissiers qui aujourd’hui ont éprouvé toutes ces techniques. Même pour la pâtisserie, on peut aller jusqu’à utiliser 100% de farine de banane, c’est une innovation majeure. La majorité des innovations du FIRCA sont exposées sur le site.
Quels sont les projets du FIRCA à court, moyen et long termes ?
L’un des domaines d’intervention du FIRCA c’est la recherche appliquée. Et la recherche ne s’arrête pas. Elle est perpétuelle. Aujourd’hui nous sommes à un stade concernant les innovations, mais il y’a toujours une autre marche à franchir, une autre étape à atteindre. Les recherches vont donc se poursuivre dans les différentes filières pour mettre au point des variétés améliorées, mettre au point des itinéraires techniques améliorés, mais pour l’avenir nous allons mettre l’accent sur la transformation de nos produits pour donner une plus value à nos producteurs, et leur permettre d’améliorer leurs revenus et leurs performances.