Lancé en janvier 2015, la Campagne de communication « 1 000 000 de voix pour la santé sexuelle et de la reproduction et de la planification familiale» dont le thème porte sur « jeunesse et défis de la santé de la reproduction et de la planification familiale au Burkina Faso», se poursuit sur toute l’étendue du territoire national. Après le lancement officiel de la campagne piloté par l’Association Burkinabè pour le Bien-Etre Familiale (ABBEF) Burkina Faso, les différents acteurs ont procédé au lancement de l’affichage urbain de panneaux d’interpellation le vendredi 20 mai 2016 à Ouagadougou sur l’Axe croisement du restaurant ONU en allant vers l’aéroport international de Ouagadougou vers la Mairie de Baskuy. Le Directeur Exécutif de l’ABBEF, Boureima Ouédraogo, explique d’avantages, à travers ses propos recueillis après lancement.
Ecodufaso.com : Quel est l’intérêt de cette activité d’affichage de panneaux d’interpellation ?
Boureima Ouédraogo : Ces panneaux constituent pour nous une interpellation des futurs élus locaux, pour qu’ils puissent prendre en compte la question de la promotion de la santé sexuelle, celle de la reproduction, de la planification familiale dans les différents Plans Communaux de Développement. C’est une activité qui s’inscrit dans une campagne que nous avons initié depuis le mois de janvier, pour interpeller les jeunes leaders, les autorités politiques et administratives de notre pays et les élus locaux qui constituent aussi des cibles pour nous. Donc c’est en marge de la campagne électorales que nous avons insisté aussi pour lancer cette campagne qui pour nous a un sens fondamental si véritablement ces élus locaux doivent concevoir des Plans Communaux de Développement il faudrait qu’ils puissent intégrer la question de la santé en générale et celle de la reproduction de la planification familiale en particulier.
Quel est le message véhiculé à travers ces panneaux ?
C’est un message qui fait un focus sur les avantages que les communes ont à encourager l’acceptation et l’utilisation des services de planification familiale. Par ce que cela aide la femme et l’enfant à être en bonne santé. Ça permet à la famille de dégager des ressources pour investir dans d’autres domaines tels que l’éducation, l’alimentation, le logement. Et ça permet également au pays de manière générale à pourvoir valoriser ce qu’on appelle des dividendes démographiques.
Quel est le nombre de panneaux concernés ?
Il y a au total une quinzaine de plaques qui ont été fixées dans toutes les artères de la ville de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso et également dans les grandes voies d’entrée de ces différentes cités.
Quel bilan à mi-parcours faites-vous de la campagne en cours ?
Elle a connu un succès. Les journalistes étaient des acteurs privilégiés de cette campagne depuis son lancement. Nous avons eu écho de cela de la part des partenaires au niveau national et même au niveau international. Il y a eu effet. Même si au niveau des différents engagements pris par le gouvernement ce n’est pas uniquement lié à cette campagne nous pensons qu’il y a eu des effets notamment en ce qui concerne les 101 engagements du Premier Ministre dans le domaine de la santé. Nous pensons qu’il y a eu une influence quelque part grâce à nos messages. Et il est important que cela puisse se poursuivre par ce que les élus locaux doivent prendre la relève au niveau centralisé, et ils sont aussi des cibles primaires pour nous.
Un mot par rapport à la campagne en générale ?
Nous voudrions insister auprès des élus locaux. Vu que véritablement la question de la santé surtout celle de la santé de la jeunesse puisse véritablement être prise en compte dans les différents plans de développement. En effet, la jeunesse constitue aujourd’hui une grande partie de la population et si nous voulons permettre à cette jeunesse de jouer pleinement son rôle d’acteur économique, il est important que ce soit une population saine, bien formée, bien éduquée qui puisse véritablement mettre à profit son énergie à la construction de notre nation.
avec ecodufaso