L’UE entend défendre les entreprises européennes dont les intérêts peuvent être lesés en cas d’introduction de sanctions américaines contre Nord Stream 2, a décaré un vice-président de l’UE. Il a d’ailleurs rappelé ce que signifiait être partenaires.
L’UE sera obligée de défendre ses intérêts économiques si Washington introduit des sanctions contre les entreprises européennes qui participent à la construction du gazoduc Nord Stream 2, a averti lundi Maros Sefcovic, vice-président de la Commission européenne chargé de l’Union énergétique, qui a participé à la réunion de l’organisation Atlantic Council à Washington.
«Nous sommes aussi une grande économie et nous devons défendre nos intérêts économiques, nos entreprises», a-t-il lancé.
Il a expliqué ce que signifiait être un «bon allié».
«Je préférerais que, comme des partenaires, nous négocions avant d’introduire des sanctions […] C’est ce que je recommande avec insistance pour être un bon allié», a ajouté M. Sefcovic.
Le gazoduc Nord Stream 2 traversera la mer Baltique, reliant les fournisseurs russes aux consommateurs européens sur plus de 1.200 km. Le pipeline aura une capacité de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an. Le projet a un coût estimé à près de 10 milliards d’euros. Les partenaires de Gazprom dans le projet sont Engie, OMV, Shell et deux sociétés allemandes, BASF et Uniper.
La construction de ce gazoduc a déjà été autorisée par l’Allemagne, la Finlande et la Suède. Néanmoins, certains pays résistent à la réalisation de ce projet. La Lettonie, la Lituanie et la Pologne l’ont ainsi qualifié de «politique».
Les États-Unis tentent également d’enterrer ce projet. Le 23 mai, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a déclaré que les États-Unis étaient prêts à «sauver» l’Europe de la dépendance au gaz russe. Il a promis de mettre en œuvre tous les efforts pour que le projet de Nord Stream 2 ne voie jamais le jour.
Avec sputnik