Le premier fabricant de smartphones au monde a déclaré «ajuster» à la baisse les volumes de production de son dernier produit défectueux.
Samsung ne parvient pas à se dépêtrer des problèmes techniques du Galaxy Note 7. Pour mettre un terme à la déferlante d’incidents causés par son tout dernier produit, le fabricant de smartphones sud-coréen a annoncé ce 10 octobre dans un communiqué l’«ajustement» à la baisse de ses volumes de production. L’entreprise en profitera pour «améliorer le contrôle qualité et permettre des investigations approfondies à la suite des récentes explosions de Galaxy Note 7».
Selon l’agence sud-coréenne Yonhap, Samsung va en fait suspendre temporairement la fabrication de ce téléphone dans une usine au Vietnam. Après un lancement en fanfare mi-août, le Galaxy Note 7 a fait face à une série de cas d’explosions, à l’origine du rappel de plus de 2,5 millions de modèles. Des images de téléphones carbonisés avaient alors surgi sur les réseaux sociaux. Un coup dur pour un groupe qui se targue d’être le champion de l’innovation et de la qualité.
Une première pour un fabricant de smartphone
Censé faire de l’ombre à l’iPhone 7, le Galaxy Note 7 est à l’origine du plus grand fiasco du secteur des nouvelles technologies pour un fabricant de smartphones. Ironie du sort, Samsung comptait sur ce modèle pour soutenir sa croissance d’ici la fin de l’année et faire face à la concurrence accrue des marques chinoises, d’Apple, mais aussi de Google, qui a lancé la semaine dernière son premier smartphone. Vendredi, l’entreprise tablait sur une hausse de son bénéfice opérationnel au troisième trimestre, supérieure aux attentes des analystes.
Le coût du rappel des téléphones a été estimé à plus d’un milliard de dollars. Mais il pourrait augmenter s’il s’avérait que les modèles de remplacement comportaient eux aussi des défauts techniques, ce qui semble être le cas. La semaine dernière, un modèle de remplacement supposé sûr a pris feu dans un avion au départ de Louisville (Kentucky), causant l’évacuation de l’appareil. Trois autres cas suspects ont été répertoriés. Le risque représenté par les batteries défectueuses de ces téléphones incite les entreprises à la plus extrême prudence. Dans l’attente d’investigations complémentaires, l’opérateur AT&T a ainsi déclaré le 9 octobre ne plus remplacer les Galaxy Note 7. L’allemand T-Mobile a également indiqué ne plus s’adonner aux échanges de ce téléphone, en ajoutant ne plus le proposer à la vente. En France, la Poste n’accepte pas dans ses colis les batteries en lithium, justement intégrées au Galaxy Note