Dans le cadre du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA), s’est tenue, dans la soirée du vendredi 17 novembre 2017, une conférence ministérielle sous le thème : « Relever le défi de la transformation structurelle des économies agricoles africaines : quelles politiques pour quel mécanisme de résilience. Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques du Burkina Faso, Jacob OUEDRAOGO, a exprimé sa position sur la résilience et la transformation de l’agriculture.
Le Salon de l’agriculture et des ressources animales se tient à Abidjan du 17 au 26 novembre 2017. La conférence de haut niveau sur la transformation des économies agricoles dans un contexte de changement climatique, placée sous la présidence du patron de la Banque africaine de développement (BAD), Akiwuni ADESINA, a eu lieu dans la soirée du vendredi 17 novembre.
A cette occasion, le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques Jacob OUEDRAOGO a affirmé sa position sur la transformation et la résilience de l’agriculture. Le ministre OUEDRAOGO a dit maintenir son opinion déjà exprimée à la COP 23 à Marrakech, en novembre 2016 : « Aucun pays ne peut faire face seul aux effets des changements climatiques ». Pour tout dire, la coopération interétatique s’impose aux gouvernements pour résister et s’adapter aux chocs climatiques.
Partageant l’expérience du Burkina Faso dont l’activité agricole a été cette année marquée par l’apparition des chenilles légionnaires et une pluviométrie insuffisante, soumettant certains ménages à des difficultés alimentaires, Jacob OUEDRAOGO a relevé l’importance des variétés de semences améliorées, grâce à l’accompagnement de la recherche scientifique dans les stratégies de résilience.
Le ministre de l’Agriculture a également mentionné parmi les techniques de résilience la fertilisation des sols par l’utilisation de la fumure organique obtenue grâce à l’effort des éleveurs. Il a également évoqué les moyens de maîtrise de l’eau à travers les aménagements de périmètres cultivables dont 30% des superficies sont destinées aux femmes.
Abordant la question de la transformation de l’agriculture, Jacob OEDRAOGO a indiqué que la mécanisation agricole est un levier essentiel, citant en exemple, la remise par le Chef de l’Etat burkinabè, Roch Christian KABORE, aux producteurs de 500 tracteurs, 100 motoculteurs et 750 motopompes, le samedi 11 novembre dernier. Il a également soutenu que le Burkina Faso s’apprête à mettre sur pied une banque agricole et un fonds de développement agricole, puis à adopter un Code des investissements agricoles. Autant d’instruments de la transformation de l’économie agricole burkinabè.
Et de conclure que « nous devons produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons » afin d’accroître nos productions et de hausser le niveau de transformation de nos produis locaux.
Le ministre sénégalais de l’Agriculture, Abdoulaye SECK, a exprimé sa foi de voir la riziculture sénégalaise nourrir les Sénégalais et leurs frères d’Afrique. Mais à condition « d’accroître les rendements par le biais de variétés améliorées, d’étendre les superficies, d’adopter les technologies innovantes et d’optimiser les capacités de production de nos écosystèmes ».
Pour sa part, le patron de la BAD, Akiwuni ADESINA, a exhorté les leaders africains à œuvrer à ce que l’« Afrique nourrisse le monde ». Pour lui, le potentiel agricole du continent est énorme. Reste à élaborer et mettre en œuvre des stratégies régionales de résilience, moderniser de l’agriculture, utiliser, sans rechigner, les technologies, accompagner l’agriculture féminine et encadrer la jeunesse.