Juba vient d’octroyer une licence d’exploration pétrolière dans un territoire couvrant 3 provinces du Sud Soudan, au profit d’Oranto Petroleum International Ltd. Originaire du Nigeria, Oranto devrait investir quelques 500 millions de dollars pour l’exploration et le développement initial du projet. La compagnie pétrolière, spécialisée dans les forages offshores exploitera ce bassin en partenariat avec l’opérateur public, Nile Petroleum Co.
Les opérations d’exploration devraient débuter sous peu. La zone allouée aux forage s’étend sur 120.000 km2, divisée en 3 blocs par le gouvernement Sud soudanais en 2012. C’est justement le 3e bloque qui couvre 25.150 km2 qui nourrit l’espoir d’Oranto et de Juba et qui devrait enregistrer les premières opérations de forage.
Une première estimation évoque 3 milliards de barils rien que pour le B3
Ce bloc qui a été classé comme « zone à bas risque et pouvant assurer un profit maximal », par Oranto. Selon les estimations de l’offshoreur, le B3 disposerait d’une réserve dépassant les 3 milliards de barils. Concernant les 2 autres blocs, l’entreprise nigériane a décidé d’ouvrir ouvrir l’accès aux opérateurs intéressés. Selon Bloomberg, le Français Total aurait déjà signifié son intérêt pour ce champ pétrolifère.
L’accord entre Juba et Oranto Petroleum International a été conclu le lundi 6 mars à Juba. Une entente qui couvre l’exploration, la production et le profit sharing du champ pétrolifère. Conformément à ce contrat, Juba a accordé à Oranto 90% des parts contre 10% pour la compagnie pétrolière nationale. Un projet qui vise à remettre sur les rails la production de brut qui n’a pas dépassé les 130.000 barils, soit le quart de la capacité de production du pays.
Le ralentissement de l’extraction de brut date depuis le début de la guerre civile qui déchire le pays depuis décembre 2013. L’instabilité conjuguée à la chute des cours à l’internationale ont durablement mis à mal l’économie du cadet des pays africains. En effet, le FMI a évalué l’inflation Sud Soudan à 500%. Ce projet représente ainsi une bouée de sauvetage pour Juba qui compte bien profiter de la reprise des cours du pétrole qui se profilent pour les années à venir.