Malgré un budget en légère hausse, seulement 7% des employeurs comptent attribuer des augmentations individuelles à l’ensemble de leurs collaborateurs cette année, selon une étude Mercer. Ils privilégient de plus en plus les primes, les variables ou le bien-être au travail.
Fini le saupoudrage des augmentations qui laisse un goût amer aux collaborateurs qui estiment ne pas être remerciés à la hauteur de leur investissement. Les entreprises privilégient les augmentations individuelles ciblées lors des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO), selon une étude du cabinet Mercer. Elles ont prévu cette année un budget d’augmentation représentant 2% en moyenne de la masse salariale, soit 0,2 point de plus qu’en 2017. “Un rebond à regarder au travers du prisme de la reprise de l’inflation et de celui des rattrapages entrepris par un certain nombre de sociétés après un gel ou de très faibles augmentation”, soulignent les auteurs de l’étude.
Négocier autre chose que des augmentations
Mais les employeurs se montrent très sélectifs dans la distribution de ces fonds. Seulement 7% ont choisi d’octroyer une augmentation individuelle à l’ensemble de leurs collaborateurs. En 2017, elles étaient 17% à le faire. Pour les 93% d’entreprises ayant choisi de cibler les augmentations, cela conduira à revaloriser les rémunérations de 60% de leurs salariés. Une pratique qui répond aux attentes des collaborateurs, qui cherchent une meilleure gestion des talents, des rémunérations différenciées en fonction de la performance et de la criticité des expertises.
Mais les NAO ne se limitent pas aux négociations du salaire de base. C’est aussi l’occasion d’aborder les primes exceptionnelles, la part de la rémunération variable, l’égalité hommes-femmes ou encore l’organisation du temps de travail et le bien-être en entreprise. Désormais 78% des employeurs discutent de ces thématiques, alors qu’elles n’étaient que 45% il y a seulement 3 ans.