La division africaine du groupe de BTP portugais a décroché un contrat de 818 millions de dollars pour construire l’aéroport international de Bugesera, au Rwanda, a rapporté vendredi l’agence “Reuters”, qui cite Manuel Antonio Mota, directeur général de Mota-Engil Africa.
La réalisation de l’aéroport international de Bugesera, censé booster les capacités d’accueil de voyageurs internationaux du Rwanda, a été confiée à la filiale africaine du groupe de BTP portugais Mota-Engil. L’information a été apportée par Manuel Antonio Mota, directeur général de Mota-Engil Africa, durant une conférence de presse organisée à Kigali dans la soirée du jeudi 1er septembre, rapporte Reuters.
Selon le dirigeant portugais, la première phase de ce projet, porte sur la construction d’un aéroport disposant d’une capacité d’accueil de 1,7 million de passagers par an. Sa construction devrait démarrer en juin 2017 et s’achever en décembre 2018. Le coût de cette première phase est de 418 millions de dollars, a indiqué Manuel Antonio Mota.
La sélection du maître d’oeuvre du chantier intervient avec un certain retard par rapport au calendrier évoqué en 2011 par les autorités rwandaises, qui tablaient sur sa désignation avant la fin 2012 et une entrée en service de l’aéroport en 2016.
Dans un communiqué cité par Reuters, les autorités rwandaises ont indiqué que Mota-Engil serait en charge de la gestion de cet aéroport pendant 25 ans, avec une option de 15 ans supplémentaires.
La construction d’un nouvel aéroport international à Bugesera (à une quarantaine de kilomètres au sud de la capitale), annoncée dès 2011, vise à pallier l’engorgement de celui de Kigali. Ce projet est stratégique pour le Rwanda qui a pour ambition de devenir un hub régional des services et une destination touristique prisée. L’aéroport de Kigali qui dispose d’une capacité de 1,6 million de passagers par an, n’a que peu de possibilités.
Or la deuxième phase du projet d’aéroport de Bugesera prévoit d’étendre ses capacités à 4,5 millions de passagers. Motan-Engil, en charge également de cette expansion, a indiqué que son coût serait de 400 millions de dollars, rapporte Reuters. Ni Mota-Engil ni le gouvernement rwandais n’ont indiqué quand cette deuxième phase serait lancée.
« [C]e projet permettra à travers l’augmentation du tourisme d’améliorer la croissance et le développement économique du Rwanda, en tant que destination de tourisme d’affaires. Le nouvel aéroport servira de passerelle entre le Rwanda et le monde extérieur et facilitera le commerce et les investissements. Il agira comme une plaque tournante pour la stratégie de croissance de Rwandair et d’autres compagnies aériennes commerciales desservant la région », s’est réjouit dans un communiqué le ministère rwandais de l’Économie et de la planification économique.
Activités
Mota-Engil est très présent en Afrique australe, au Malawi, au Mozambique et en Angola notamment où le groupe de BTP a multiplié les projets, parmi lesquels la réhabilitation de la baie de Luanda, la construction de l’aéroport de Luanda et du terminal aérien de Cabinda.
En 2015, le groupe portugais a enregistré un chiffre d’affaires de 2,43 milliard d’euros, réalisé à 34 % en Afrique. Ses revenus dans la région (835 millions d’euros) étaient en net recul par rapport à ceux enregistrés un an plus tôt (1,06 milliard d’euros), en raison notamment d’un recul des activités en Angola et au Malawi. Le groupe portugais comptait 11 900 employés en Afrique en 2015, sur un total de 29 300 à travers le monde.
avec jeuneafrique