Après le Kenya et la Tanzanie, le projet «Afrique de l’Est : autonomisation des femmes dans le commerce» du Centre du commerce international (CCI) marque un arrêt au Rwanda. Mais ici, l’accent est mis sur le tourisme dont le développement est devenu ces derniers mois un des chevaux de bataille du gouvernement. Des femmes d’affaires bénéficient de formations visant à affiner leurs compétences en la matière.
Il faut plus de femmes dans l’entrepreneuriat touristique et surtout plus de femmes aux entreprises florissantes dans ce secteur. C’est en substance le leitmotiv du «East Africa : Empowering Women in Trade» (Afrique de l’Est : autonomisation des femmes dans le commerce au Rwanda). Il s’agit d’un projet du Centre du commerce international -agence conjointe de l’Organisation mondiale du commerce et de l’Organisation des Nations unies- lancé dans la sous-région afin d’équiper les femmes entrepreneurs dans divers domaines et d’encourager leurs entreprises. Il a déjà été déployé au Kenya et en Tanzanie pour le secteur du textile notamment.
5000 entrepreneures ouvertes sur le monde d’ici 2020
A Kigali, une trentaine de femmes d’affaires du secteur du tourisme et de l’hospitalité ont déjà bénéficié de la formation offerte dans le cadre de ce projet et plusieurs autres séances devraient avoir lieu. L’objectif serait de permettre à 5 000 femmes de créer des liens avec le marché international d’ici à 2020.
Pour l’Association des professionnels du tourisme au Rwanda (Rwanda tours and travel association), ces formations ouvriront aux entrepreneures la porte du haut de gamme, nécessitant généralement des qualifications plus pointues. «Ce projet est un pilier fondamental en termes d’équipement et de facilitation des femmes pour exploiter le marché haut de gamme, dont les attentes et les besoins sont tout aussi élevés», a déclaré la vice-présidente de l’association Carol Namatovu.
Depuis l’année dernière, le Rwanda s’investit dans un plan de développement de son industrie touristique, un secteur qui représente 4,6% de son PIB. Se basant sur ses richesses naturelles, le pays de Paul Kagamé a notamment initié un accord avec ses voisins, le Kenya et l’Ouganda, pour mettre en place un visa unique
A côté, une des filières à fort potentiel pour le Rwanda est celle du MICE (tourisme d’affaires). Classé onzième pays africain en termes de compétitivité touristique par le Forum économique mondial en 2016 et troisième en termes de capacité d’accueil des conférences internationales par l’Association internationale de conférences et de Congrès (ICCA) la même année, ce pays est-africain mise davantage sur cet atout pour booster son économie.
Une autre piste actuellement explorée : le tourisme médical qui devrait, selon de récentes déclarations officielles, faire l’objet d’une «étude» afin d’élaborer une stratégie pour l’amélioration des infrastructures notamment. Toutes ces pistes représentent des opportunités saisissables pour les femmes qui entreprennent dans ce domaine.
Avec latribuneafrique