Les deux premiers producteurs d’or noir, la Russie et l’Arabie saoudite, se sont engagés lundi 5 septembre à une « étroitecoopération » pour assurer la stabilité du marché du pétrole, sans se prononcer sur la possibilité d’un gel du niveau de leur offre, discutée sans succès en début d’année.
Six mois après l’échec des pourparlers de Doha, les ministres de l’énergie russe, Alexandre Novak, et des ressources naturelles saoudien, Khaled Al-Faleh, ont signé en marge du sommet du G20 en Chine une déclaration commune.
Lire aussi : Les cours du pétrole rechutent après l’échec de la réunion de Doha
« Les ministres ont reconnu l’importance d’un dialogue constructif et d’une coopération étroite entre les principaux pays exportateurs afin de soutenir la stabilité sur le marché du pétrole et garantir un niveau constant d’investissements sur le long terme », écrivent-ils, selon le texte diffusé à Moscou par le ministère russe. Et d’ajouter :
« Les ministres se sont mis d’accord pour coopérer entre eux ou avec les autres pays producteurs de pétrole. »
Création d’un groupe de travail
Riyad, chef de file de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), et Moscou, qui n’en fait pas partie, annoncent la création d’un groupe de travail chargé de présenter « des recommandations concernant les mesures et les actions communes à prendre pour garantir la stabilité et prédictibilité du marché ».
A trois semaines d’une réunion informelle des quatorze pays membres de l’OPEP, en marge d’un forum énergétique à Alger, cette reprise du dialogue a donné un coup de fouet au marché, le baril prenant plus de 2% à Londres et à New York vers 13 h30, heure française. M. Novak rencontrera de nouveau son homologue saoudien à Alger, mais aussi en octobre lors d’une réunion bilatérale et lors du sommet de l’OPEP prévu en novembre à Vienne.
avec lemonde