Les voyageurs arrivant au Royaume-uni devront rester en quarantaine pendant une durée de 14 jours à compter du 8 juin, a annoncé hier la ministre britannique de l’Intérieur, Priti Patel.
Cette mesure, qui sera réexaminée « toutes les trois semaines« , doit accompagner le déconfinement progressif du Royaume-uni. Les voyageurs en quarantaine, à leur domicile ou à l’hôtel, feront l’objet de contrôles aléatoires et les contrevenants s’exposeront à une amende de 1.000 livres (environ 1.117 euros), selon la presse britannique.
Des exceptions sont toutefois prévues pour les transporteurs routiers et des personnels médicaux, ainsi que pour les Irlandais, mais pas pour les voyageurs arrivant de France, comme Londres et Paris avaient récemment laissé entendre. Aussi, la France est prête à mettre en oeuvre des mesures de réciprocité lorsque le dispositif de quarantaine sera mis en oeuvre outre-Manche, a déclaré hier le ministère de l’Intérieur français cité par l’AFP : « Paris prend note et regrette la décision de londres de soumettre les arrivants sur le sol britannique à un régime de quarantaine« .
L’aérien britannique dénonce cette mesure de quarantaine qui empêchera, selon lui, tout le secteur à redécoller. Le patron de la compagnie low cost Ryanair, Michael O’Leary, l’a qualifiée d’« idiote » et « impraticable ». L’association sectorielle Airlines UK a estimé qu’une quarantaine « tuerait effectivement » les voyages internationaux vers le Royaume-uni, sutour que Londres est le premier hub européen des vols transatlantiques. John Holland-Kaye, le directeur général de l’aéroport de Londres-Heathrow, le plus fréquenté en Europe, a estimé qu’une quarantaine devait être « limitée dans le temps ».