Les sites de téléchargements illégaux figurant parmi les résultats les plus pertinents, c’est bientôt terminé. Au Royaume-Uni, Google et Bing (le moteur de recherche de Microsoft) s’associent pour dissuader les internautes de visiter des sites avec des contenus piratés : films, musique, livres… Ils visent aussi les sites de streaming pour le football. Les géants de la tech vont s’appliquer un “code de pratique volontaire”. Concrètement, Google et Bing vont réduire la visibilité des sites détectés comme illégaux en plombant leur référencement. Ils espèrent ainsi favoriser la mise en avant de sites autorisés. L’Agence britannique de la propriété intellectuelle, qui a supervisé la conclusion de l’accord, espère voir opérer des changements dès juin, précise-t-elle dans un communiqué. Selon elle, cet accord est “le premier du genre au Royaume-Uni”.
“Protéger les créateurs”
Les moteurs de recherche vont collaborer avec la British Phonographic Industry (BPI), représentant des labels britanniques, Motion Picture Association, organisation interprofessionnelle pour l’industrie cinématographique, et Alliance for Intellectual Property. “Nous voulons nous assurer que les résultats qui arrivent en premier sur les moteurs de recherche sont les plus authentiques. Il s’agit de protéger les internautes, mais aussi de protéger les créateurs” de la production artistique, explique au Guardian Eddy Leviten, directeur général de l’Alliance for Intellectual Property. Dans un communiqué, la BPI précise quant à elle avoir déjà envoyé depuis 2011 “450 millions de notifications à Microsoft et Google” pour leur signaler des infractions de droits d’auteur sur Internet.
Cette ligne de conduite s’appliquera en parallèle d’actions déjà menées, comme la négociation avec des marques pour réduire la publicité sur les sites illégaux ou des campagnes de sensibilisation des internautes. D’après le dernier sondageréalisé par l’Agence britannique de la propriété intellectuelle,“on estime qu’environ 18% des internautes britanniques (soit environ 7,8 millions d’habitants) âgés de plus de 12 ans ont consulté au moins un contenu illégal entre mars et mai 2015”.
Avec latribune