“Bouleversement”, “changement profond”, “remise à plat”… Depuis l’élimination du Mondial mercredi, le monde du foot allemand appelle à tirer les conséquences de la débâcle, mais joueurs et experts continuent à penser que le sélectionneur Joachim Löw reste l’homme le mieux placé pour orchestrer ce saut de génération.
“Les changements surviennent toujours après les tournois. Quelle ampleur vont-ils avoir maintenant? Je n’en sais rien”, a admis Toni Kroos dans la triste nuit de Kazan.
La capacité à analyser les catastrophes et les échecs pour en tirer les leçons est un trait culturel de l’Allemagne. Pour en rester au seul football, l’élimination au premier tour de l’Euro-2004 avait provoqué une révolution: Jürgen Klinsmann était arrivé, et avait bousculé l’institution avec des idées novatrices sur la formation, la tactique, la préparation physique et mentale des internationaux.
Löw lui a emboîté le pas en 2006 et la Mannschaft a terminé depuis dans le dernier carré de tous les tournois. Jusqu’à mercredi.
Personne, jeudi matin, n’avait envie de tirer un trait sur ces douze années d’euphorie, qui ont culminé avec le titre mondial 2014.