La publication par WikiLeaks des emails de John Podesta, directeur de campagne d’Hillary Clinton, a démontré ses liens étroits avec Jose Fernandez, ex-vice-secrétaire d’Etat, responsable des ventes de sites stratégiques aux investisseurs étrangers.
La correspondance entre John Podesta et Jose Fernandez porte sur le scandale autour de la société Uranium One, passée sous contrôle de l’entreprise publique russe Rosatom en 2013. La vente aurait dû être validée par le comité pour l’investissement étranger aux Etats-Unis (CFIUS), le département d’Etat en faisant partie. « John, c’était sympa de te parler, j’apprécie que tu ais trouvé le temps de me rappeler. Comme je l’avais déjà évoqué, je voudrais tout faire pour soutenir la secrétaire d’Etat Clinton et je suis à l’écoute de conseils de ta part sur le moyen de contacter les gens nécessaires au sein de ton équipe », indique le document publié par WikiLeaks.
En avril 2015, le Washington Post avait publié les preuves que la Fondation Clinton a reçu à l’époque des dons multimillionnaires de la part de personnes liées au marché Uranium One. Les représentants d’Hillary Clinton ont qualifié d’arbitraire cet article, soulignant que l’approbation du marché a été effectuée par un certain Jose Fernandez, qui a pour sa part déclaré ne pas avoir subi de pression de la part de Mme Clinton.
Aujourd’hui, WikiLeaks a pourtant révélé que M. Fernandez avait bien écrit un courriel à John Podesta, directeur de campagne de la candidate démocrate. Selon Julian Assange, cet échange d’emails certifie que Jose Fernandez n’a pas pu se contenter du rôle de témoin neutre dans l’affaire Uranium One.