En prenant l’engagement solennel d’appeler l’ONU et l’UA à faire stopper le recul des droits humains, les violences et les assassinats ciblés d’opposants en Guinée, les grandes figures du libéralisme apportent un précieux soutien au combat que mène Cellou Dalein Diallo contre le régime Alpha Condé. Ce vendredi 30 novembre 2018 à Dakar le président Macky Sall du Sénégal, ses homologues George Weah du Liberia, Adama Barrow de Gambie et Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire, ainsi que le président de l’Internationale Libérale, Juli Minoves Triquell et le président du Réseau libéral africain Stevens Mokgalapa, ont rehaussé de leur présence le 62e Congrès de l’Internationale libérale sous le thème : « Libéralisme 4.0 : réponses locales aux défis mondiaux ».
A tour de rôle, le président hôte, ses homologues et les grandes figures du libéralisme ont pris l’engagement de porter plus haut le modèle libéral, facteur de paix, de progrès social et de création de richesses pour tous. Situation en Guinée Un manifeste marquant la célébration des 70 ans de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, et une résolution sur la Guinée ont été adoptés. Le chef de file de l’opposition guinéenne Cellou Dalein Diallo était au rang des invités de marque à cette rencontre qui s’est vite muée en une tribune de renouvellement de reconnaissance à la grande famille libérale qui impulse la croissance économique, ouvre des espaces de liberté et consolide la bonne gouvernance dans le monde actuel menacé par la montée des régimes autoritaires, les effets dévastateurs du réchauffement climatique et des migrations. Concernant la situation préoccupante en Guinée, l’International Libérale a tenu compte «de la récente mesure (…) d’interdire toutes manifestations, qu’elles soient politiques ou sociales pour une durée indéterminée»; «l’assassinat de plus d’une centaine de militants de l’opposition enregistrés depuis 2011 et la tentative d’assassinat perpétrée contre»Dalein Diallo; de «l’absence d’enquêtes sérieuses pour retrouver les coupables et commanditaires de ces assassinats garantissant ainsi une impunité totale aux tueurs»; de «l’état général de la corruption et de la dilapidation des biens de l’Etat (…) plaçant ainsi la Guinée parmi les pays les plus corrompus au monde»; de la «persécution des journalistes, dont certains sont interpellés et jugés pour avoir diffusé des informations qui ne plait pas au pouvoir en place»; de la «dégradation générale de la situation sécuritaire et la croissance de la violation des droits humains où les éléments des forces de l’ordre public sont impliqués»; «La militarisation de la commune de Ratoma» l’un des fiefs de l’opposition, pour souligner que «cette situation déplorable résulte d’un manque de volonté manifeste du pouvoir de ramener la paix par une oppression permanente de tous ceux qui s’opposent au pouvoir en place».
L’Internationale Libérale a noté dans le manifeste que le régime Alpha Condé «a toujours signé des accords sociopolitiques sans jamais respecter les closes». L’organisation a regretté que depuis les municipales du 4 février 2018, «les exécutifs des mairies ne sont pas encore totalement mis en place». Et de manière plus générale le régime Condé ne manifeste «aucune volonté de faire cesser les multiples violations des droits humains» en Guinée. Face au recul dangereux de la démocratie dans le pays, l’Internationale Libérale a demandé aux Nations Unies, à l’Union Européenne et à l’Union Africaine «de continuer à suivre avec attention la situation politique et sécuritaire en Guinée» et a exigé qu’une commission internationale soit mise en place pour enquêter sur les assassinats ciblés enregistrés à Conakry et dans les régions de ce pays d’Afrique de l’ouest, grand pourvoyeur de migrants.
Avec mediaguinee