Le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé et son homologue nigérian Muhammadu Buhari se retrouvent. Beaucoup de supputations allaient bon train au sujet des relations entre le président du Togo et celui du Nigéria. Des relations qui se seraient détériorées ces derniers temps surtout à l’occasion de la crise sociopolitique que traverse le Togo.
La presse locale évoquait la divergence des avis entre les deux hommes au sujet de la gestion de la situation, rendant ainsi difficile, un déplacement de Buhari à Lomé.
Et bien il n’en est rien du tout. En tout cas c’est ce que les deux chefs d’Etats ont montré ce jeudi à l’occasion d’un déplacement du dirigent Togolais au Nigéria. Tout heureux, Faure Gnassingbé a exprimé sur son compte twitter sa fierté au sortir de sa visite dans l’Etat fédéral du Nigeria.
« C’est avec plaisir que j’ai échangé avec mon homologue nigérian autour des sujets liés au développement de nos deux pays, la CEDEAO et l’Afrique. Notre pays le Togo et la République fédérale sœur du Nigeria entretiennent d’excellentes et fructueuses relations »,a-t-il publié sur son compte au sortir de la rencontre qui a eu lieu à huit clos à la résidence présidentielle de Katsina (nord).
Tout en précisant que c’est une visite de travail et d’amitié, le chef de l’Etat togolais a indiqué que le Nigeria est un partenaire privilégié du Togo. L’un des grands axes de ce déplacement c’est la mise en œuvre du projet de Mécanisme incitatif de financement agricole (MIFA) lancé il y a quelques jours par le gouvernement togolais.
Mais au-delà de tout, la crise politique au Togo a été aussi évoquée selon les informations qui nous sont parvenues. Le 31 juillet prochain, Faure Gnassingbé qui préside la CEDEAO actuellement devrait laisser cette place au président nigérian. La passe d’armes aura lieu au cours du sommet de la communauté qui aura lieu dans la capitale togolaise. Une rencontre très attendue dans le pays car à l’issu de cette réunion, la feuille de route de l’institution communautaire pour une sortie pacifique de la crise au Togo, sera rendue publique.
En Février dernier, Buhari avait presque tracé une ligne rouge à ne pas franchir pour le régime de Lomé. « Les transitions pacifiques » ne sont « plus négociables », avait-il entre autre déclaré aux Togolais. Le sommet de Lomé reste donc attendu pour voir si les positions ont changé ou pas.
Avec africatopsuccess