En Europe, les gérants de fonds en sont persuadés, les matières premières sont à même de remplacer les obligations gouvernementales de qualité à des fins de diversification et de couverture du portefeuille en 2018.
Les stratèges de la banque Lombard Odier sont catégoriques: “Dans une optique de construction de portefeuille, la moindre protection offerte par les obligations gouvernementales pose un véritable problème, sur fond de taux d’intérêt appelés à augmenter, du moins en Europe”, indiquent-ils dans une note de stratégie de placement pour la clientèle privée parue jeudi.
Les stratèges s’attendent en effet à ce que les rendements obligataires à long terme sur le noyau dur européen remontent une fois que la Banque centrale européenne (BCE) commencera à préparer les marchés à la normalisation de ses taux d’intérêt.
Ces dernières années, les obligations souveraines de qualité, comme le Bund allemand à 10 ans, ont fait office d’actif refuge sur les marchés, ce qui a fait tomber les rendements à des taux historiquement bas, voire négatifs. Le programme de rachats d’actifs de la BCE a encore poussé les taux à la baisse, en dépit de l’amélioration économique en Europe.
“Au cours des deux dernières décennies, les obligations gouvernementales de qualité, qui affichaient une forte corrélation négative avec les marchés actions, étaient convoitées pour leurs vertus de diversification au sein des portefeuilles multi-actifs traditionnels”, rappellent les stratèges.
“Ce n’est désormais plus le cas, notamment en Europe, où le danger est encore plus grand sachant que le coupon du Bund allemand à 10 ans n’offre quasiment plus de protection (50 points de base)”, indiquent-ils.
Avec financialafrik